Le Maroc ambitionne de connaître une métamorphose sans précédent d'ici 2030, avec des projets d'une envergure historique. Au-delà du cadre strictement partisan de la Journée d’Études Istiqlalienne traitant du Maroc à l’horizon 2030, on ne peut que saluer le travail d’expertise de l'Alliance des Économistes Istiqlaliens (AEI). La réflexion, lors de cette réunion, tenue le samedi 20 janvier, a porté sur les opportunités et défis qui attendent le Royaume au cours des prochaines années, sous le thème "2024 – 2030 : Les ambitions volontaristes du Maroc". Lire plus
Cette
rencontre a constitué une plateforme riche en échanges et en réflexions stratégiques
mettant l’emphase sur les ambitions volontaristes du Maroc pour les années à
venir. Les résultats de ces ateliers sont appelés à être des catalyseurs pour
des politiques économiques et sociales novatrices, contribuant ainsi à sculpter
le futur prospère du Royaume.
La réflexion
s'est déployée à travers trois ateliers. Le premier explorait la dynamique de
croissance inclusive, forte et durable, favorisant l'entreprise et les
territoires marocains, tout en stimulant la création d'emplois et le bien-être.
Le deuxième s'est attardé sur le Maroc en tant qu'hub économique et
"gateway to Africa", tandis que le dernier visait à renforcer la
résilience du Maroc, accélérer son émergence économique et promouvoir son
développement social.
À l'issue de
ces ateliers, une synthèse des propositions a donné naissance au "Plan
2024-2030". Structuré autour de quatre axes majeurs - les chantiers
d'infrastructure, les nouveaux métiers, le projet social et le tourisme - ce
plan énonce des objectifs audacieux pour l'avenir du pays.
Les
conclusions de ces travaux de l’AEI suggèrent des investissements dépassant les
1 300 milliards de dirhams d'ici cette échéance, équivalant à une année entière
du PIB national, une somme considérable qui doit être prioritairement allouée
au secteur productif national.
En ce qui
concerne le tourisme, l'AEI vise à attirer 26 millions de touristes d'ici 2030,
galvanisé par l'impact de la Coupe du Monde, avec un objectif intermédiaire de
17,5 millions en 2026. Les retombées incluent la création de centaines de
milliers d'emplois dans le secteur touristique et artisanal, ainsi que
plusieurs milliards de dollars de recettes supplémentaires.
Quant aux
nouveaux métiers, émergeant dans les batteries électriques avec les projets de
Gigafactory, l'hydrogène vert et les énergies renouvelables avec Xlinks, ils
présentent un potentiel d'exportation pouvant atteindre 5 milliards de dirhams.
Malgré certains risques liés à la réalisation de projets, la diversification
des sujets et des partenariats atténue ces préoccupations.
Le projet
social bénéficiera d'un investissement annuel de 40 milliards de dirhams, sous
forme d'aides sociales directes, d'aides au logement et d'une augmentation
significative pour les enseignants. Enfin, les projets d'infrastructure tels
que le plan national de l'eau, la reconstruction d'Al Haouz et l'infrastructure
du progrès (TGV, autoroutes, etc.) propulseront le secteur du BTP vers un essor
exceptionnel, étendant son rayonnement au-delà des frontières.
Dans leur
synthèse, l'AEI exprime une confiance totale dans le plan et les institutions,
soulignant leur rôle crucial dans la diffusion la plus large possible de cette
vision ambitieuse.