L'organisation, par le Royaume, de la Coupe d'Afrique 2025 et de la Coupe du Monde 2030 en partenariat avec l'Espagne et le Portugal représentent des événements catalyseurs majeurs pour le Maroc, consacrant ainsi le nouveau modèle de développement initié en 2016. Ce modèle, conçu avec des choix stratégiques, des mécanismes de mise en œuvre et de suivi rigoureux ainsi qu'une mobilisation de divers acteurs, a placé le Maroc parmi les premiers pays à présenter un examen national volontaire de la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD).
L'engagement
du Maroc en faveur du développement durable se manifeste à travers plusieurs
références juridiques et politiques, notamment la Constitution, la loi-cadre
sur la charte nationale de l'environnement et du développement durable, et les
politiques sectorielles alignées sur une approche de développement durable. La
mise en œuvre de cette vision s'opère via la Commission de suivi et
d'accompagnement des objectifs de développement durable, attachée au bureau du
Chef du gouvernement, qui a élaboré 19 plans d'actions sectoriels de
développement durable de manière participative.
Les projets d’envergure
de la Coupe d'Afrique 2025 et de la Coupe du Monde 2030 offrent au Maroc
l'opportunité de mettre en pratique son nouveau modèle de développement tout en
réalisant d'importants gains sur les plans infrastructurel, économique, social,
touristique et culturel, renforçant ainsi sa position sur la scène
internationale.
Ces événements
sportifs de stature mondiale auront des
répercussions significatives sur l'économie à la fois macro et micro. Le
secteur de la construction, en premier lieu, connaîtra une expansion
considérable avec la nécessité de réaliser des projets d'envergure tels que la
construction, l'achèvement ou la rénovation de stades, d'infrastructures
routières, autoroutières et ferroviaires, ce qui stimulera le marché de
l'emploi et augmentera l'utilisation des opérateurs locaux.
Le secteur
des transports sera également sollicité, nécessitant des investissements dans
le renforcement et la modernisation des réseaux routiers, ferroviaires, aériens
et maritimes, ainsi que dans l'élargissement des infrastructures de transport
urbain dans les villes hôtes.
Le tourisme
bénéficiera également de ces événements, avec un afflux massif de visiteurs
pendant et après les compétitions, entraînant une amélioration de l'offre
hôtelière conforme aux exigences des cahiers des charges des organisations
sportives.
Ces projets
nécessiteront d'importants investissements, estimés à 50 milliards de DH, dont
20 milliards de DH pour le seul secteur de la construction. Le financement sera
assuré principalement par l'État, les entreprises publiques, les prêts
bancaires et, dans une moindre mesure, les aides et les dons.
Par
ailleurs, le secteur bancaire bénéficiera de cette dynamique, avec une
augmentation des financements dédiés aux projets d'infrastructures et une forte
utilisation des services bancaires. De même, le secteur des télécommunications
profitera de l'augmentation du trafic voix et données généré par ces événements
sportifs d'envergure.