Dans la course au développement socio-économique, les secteurs de la Santé et de l'Éducation jouent un rôle crucial. Les pays qui parviennent à investir efficacement dans ces domaines voient souvent des retombées positives sur leur population et leur économie. Cependant, l'approche adoptée pour gérer ces secteurs peut varier considérablement d'un pays à l'autre, avec des conséquences parfois contrastées. Lire plus
Les
États-Unis, le Royaume-Uni et l'Italie figurent parmi les exemples de pays où
la sur-privatisation de la Santé et de l'Éducation a eu des conséquences
néfastes. Aux États-Unis, un système de santé largement privatisé a conduit à
des coûts de soins de santé exorbitants, une couverture inégale et des millions
de personnes sans assurance maladie. De même, le secteur de l'éducation aux
États-Unis est souvent caractérisé par des inégalités criantes, des frais de
scolarité élevés et une dette étudiante écrasante.
Au
Royaume-Uni, les réformes néolibérales ont entraîné un sous-financement
chronique du service national de santé (NHS), entraînant des pénuries de
personnel, des temps d'attente prolongés et une détérioration de la qualité des
soins. De plus, la privatisation croissante du système éducatif britannique a
conduit à une augmentation des inégalités, avec des disparités flagrantes entre
les écoles publiques et privées.
En Italie,
des politiques d'austérité sévères ont affaibli le système de santé publique,
compromettant l'accès aux soins pour de nombreux citoyens. De même, le système
éducatif italien a été confronté à des coupes budgétaires draconiennes,
entraînant une baisse de la qualité de l'enseignement et des opportunités
inégales pour les élèves.
En revanche,
des pays comme la Finlande et la Suède ont adopté une approche plus étatique de
la Santé et de l'Éducation, avec des résultats remarquables. En Finlande, un
système de santé universel et un système éducatif public de qualité ont
contribué à des niveaux élevés de bien-être et de réussite scolaire. De même,
en Suède, des investissements massifs dans la santé et l'éducation ont permis
d'offrir des soins de qualité et une éducation gratuite à tous les citoyens.
Au Maroc, au
moment où l’Etat, dans un effort louable, intègre la population vulnérable dans un système de santé de base à travers l’AMO,
le groupement Akdital rachète, à tours
de bras, des cliniques en ouvrant son capital à des fonds d'investissement
privés.
L'objectif
d'Akdital et de ses promoteurs est de tirer des bénéfices financiers
considérables par l'expansion de son réseau de structures de soins et à des
investissements dans des secteurs stratégiques
dont l’immobilier. La santé est désormais « marchandisée » et les cliniques sont promues au rang de produits de consommation, rendant l'accès
équitable aux soins de santé de plus en plus inaccessible au citoyen marocain.
Cette
tendance à la sur-privatisation de la santé a été favorisée par des réformes
législatives, telles que la loi 131-13 au Maroc, qui a ouvert le capital des
cliniques aux investisseurs privés. Ces réformes ont été soutenues par des
responsables politiques cherchant à capitaliser sur le secteur lucratif de la
santé, sans tenir compte des implications pour les services publics de santé.
Cette privatisation entraîne souvent des coûts exorbitants pour les patients et
une baisse de la qualité des soins, tandis que les profits des entreprises de
santé privées augmentent.
En
conclusion, la sur-privatisation de la santé et de l'éducation a des
conséquences désastreuses pour la société dans son ensemble. Plutôt que de
poursuivre une voie axée sur le profit, il est essentiel que les pouvoirs
publics veillent à ce que ces secteurs restent accessibles à tous, en
maintenant des normes élevées de qualité des soins et d'enseignement, tout en
garantissant l'égalité des chances pour tous les citoyens. L’essor du pays en
dépend.
Les données
montrent que les pays qui privilégient une approche étatique de la Santé et de
l'Éducation tendent à obtenir de meilleurs résultats en termes de santé
publique, de mobilité sociale et de développement économique. En revanche, la
sur-privatisation de ces secteurs peut entraîner des inégalités croissantes,
des services de qualité inférieure et une détérioration du bien-être social.