L'économie informelle au Maroc est un secteur significatif, contribuant à environ 30% à 40% du PIB national selon certaines estimations. Les marchés à ciel ouvert, les vendeurs ambulants, et les activités non déclarées sont omniprésents, surtout dans les zones urbaines et périurbaines. Bien que ce secteur offre des moyens de subsistance à de nombreux Marocains, il présente également des défis importants pour l'économie et la société. Lire plus
Le
gouvernement a entrepris des réformes pour intégrer progressivement les
activités informelles dans l'économie formelle. Cela inclut la facilitation de
l'enregistrement des petites entreprises et la simplification des démarches
administratives.
Des
programmes spécifiques sont mis en place pour aider les travailleurs informels
à accéder à des services financiers et sociaux, comme l'initiative de la
Couverture Médicale Universelle (CMU).
Les
autorités investissent dans la modernisation des marchés et la création
d'espaces dédiés aux commerçants informels. Par exemple, plusieurs projets de
construction de marchés modernes ont été lancés d’abord dans des villes comme
Casablanca et Marrakech, pour être étendus à l’ensemble du territoire national.
Des
campagnes sont menées pour libérer les trottoirs et les chaussées des vendeurs
ambulants, souvent en collaboration avec les municipalités et les forces de
l'ordre. Des initiatives pour sensibiliser les travailleurs informels aux
avantages de la formalisation sont déployées, souvent en partenariat avec des
ONG et des organisations communautaires.
Des
programmes de formation professionnelle et de soutien entrepreneurial sont mis
en place pour aider les travailleurs informels à améliorer leurs compétences et
à formaliser leurs activités.
Les marchés
informels contribuent à l'encombrement et à la détérioration des espaces
publics, affectant l'esthétique des villes et le cadre de vie des résidents. L'absence
de gestion adéquate des déchets dans ces marchés informels entraîne des
problèmes de pollution et d'hygiène. L'économie informelle représente, en
outre, une perte significative de recettes fiscales pour l'État, limitant sa
capacité à financer les services publics et les infrastructures.
Les
entreprises formelles sont désavantagées par rapport à celles opérant dans
l'informel, créant des distorsions dans le marché. Les travailleurs du secteur
informel manquent souvent de protection sociale et de droits du travail, les
rendant vulnérables. L'absence de formalisation peut entraîner l'exclusion
sociale et limiter l'accès aux services essentiels pour les travailleurs
informels et leurs familles.
Avec
l'ambition de co-organiser la Coupe du Monde de football en 2030 aux côtés de
l'Espagne et du Portugal, le Maroc doit relever le défi de moderniser son tissu
urbain et d'améliorer son image à l'international. Cette perspective représente
une opportunité pour accélérer les réformes. L'organisation d'un événement de
cette envergure peut catalyser les réformes nécessaires pour intégrer
l'économie informelle et améliorer les infrastructures urbaines.
Une gestion
efficace de l'économie informelle et une modernisation réussie des villes
peuvent améliorer l'image du Maroc sur la scène internationale, attirant
davantage d'investissements et de touristes.
En adoptant
des pratiques de gestion durable et en améliorant les conditions de vie des
travailleurs informels, le Maroc peut progresser vers des objectifs de
développement durable.
En définitive,
la lutte contre l'économie informelle au Maroc est un enjeu complexe mais
crucial. Les efforts des autorités pour intégrer ce secteur dans l'économie
formelle, améliorer l'esthétique urbaine et préparer le pays pour des
événements internationaux sont essentiels pour le développement économique et
social du pays.