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09 décembre 2024

CHRONIQUE: Chute express d'un dictateur- Par G. Amidot

 


Au cours de la semaine du 2 au 9 décembre 2024, la Syrie a connu une transformation politique majeure avec le renversement de Bachar al-Assad, marquant la fin d'une ère tumultueuse de plus de deux décennies de conflit. Une offensive éclair menée par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), soutenue par la Turquie, a permis aux rebelles de prendre le contrôle des principales villes syriennes, entraînant la fuite d'Assad en Russie où il a obtenu l'asile politique. Cette chute a été marquée par des combats intenses et des pertes humaines importantes dans plusieurs régions clés comme Alep et Damas. Lire plus


Une poignée de pays ont réagi à cet évènement, notamment la Russie et l’Iran principaux soutiens du régime déchu. La Russie, tout en accueillant Assad, a pris une position prudente pour maintenir ses intérêts stratégiques en Syrie. L'Iran, principal allié du régime déchu, a exprimé son inquiétude face à l'avenir de ses forces présentes sur le terrain, notamment le Hezbollah.

 Le président Joe Biden a salué le changement en insistant sur la nécessité de protéger les droits des minorités et d'empêcher l'ascension de groupes radicaux dans le vide laissé par le départ d'Assad.

 L'Algérie, par la voix de son ministre des affaires étrangères, a déploré quelques jours avant la chute d’El Assad, l’attaque de ceux  qu’elle a qualifié de « terroristes » et exprimé son plein soutien au dictateur.

 Profitant du chaos, des éléments de l'EI ont tenté de regagner du terrain dans l'est de la Syrie. En réponse, la coalition internationale dirigée par les États-Unis a intensifié ses frappes aériennes pour contenir ces groupes. L’Union européenne, la France, et l’Allemagne ont suspendu temporairement les demandes d’asile syriennes pour évaluer la nouvelle situation politique. Les ONG et l'ONU appellent à des mesures pour éviter des représailles et protéger les minorités vulnérables.

 La communauté internationale reste divisée sur le rôle que pourrait jouer HTC, dont les liens passés avec des groupes extrémistes suscitent des réserves. Ces développements, en tous cas,  ouvrent une période d'incertitude pour la Syrie, entre espoir de transition démocratique et risques d'instabilité prolongée, notamment avec la présence de groupes armés rivaux. Les discussions internationales se concentrent désormais sur la manière de reconstruire un État fragmenté et d’éviter une nouvelle spirale de violence.