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22 juillet 2025

TECHNOLOGIE : Capture du carbone, fusion nucléaire et transition énergétique- Par G. Amidot

        ✍️Auteur : G. Amidot  🗓️ Date : 22/07/2025

Kaleidoscope 

Face à l’urgence climatique et à la nécessité de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, les technologies de l’énergie du futur prennent une importance stratégique.

Parmi elles, les technologies de capture du carbone (CCS – Carbon Capture and Storage), la fusion nucléaire et les innovations dans les énergies renouvelables dessinent les contours d’une transition énergétique encore en construction. Ces solutions, parfois expérimentales, sont porteuses d’espoir, mais soulèvent également des enjeux techniques, économiques et politiques.

Les technologies de capture et stockage du carbone visent à piéger le CO₂ émis par les industries lourdes, les centrales à combustibles fossiles ou même directement dans l’air (DAC – Direct Air Capture), puis à le stocker dans des couches géologiques profondes. Cette approche n’élimine pas la dépendance aux énergies fossiles, mais elle pourrait réduire leur impact climatique. Des pays comme la Norvège ou le Canada investissent massivement dans ce secteur, notamment via des projets pilotes. Cependant, leur coût élevé, leur consommation énergétique et les incertitudes sur la stabilité du stockage freinent leur généralisation.

La fusion nucléaire, longtemps reléguée au rang de chimère scientifique, semble aujourd’hui sur le point de franchir des étapes décisives. Contrairement à la fission nucléaire, la fusion ne produit pas de déchets radioactifs à longue durée de vie et présente peu de risques d’accident majeur. Des projets comme ITER (en France) ou SPARC (aux États-Unis) visent à démontrer la viabilité énergétique de la fusion dans les années à venir. Toutefois, les défis technologiques sont immenses : confinement du plasma, résistance des matériaux, rentabilité énergétique... et le calendrier reste incertain.

Parallèlement, la transition énergétique s'appuie fortement sur les énergies renouvelables, notamment le solaire, l’éolien, l’hydroélectricité, ou encore la géothermie. Ces sources, de plus en plus compétitives, permettent de produire de l’électricité décarbonée, mais elles souffrent d’intermittence. D’où l’intérêt croissant pour le développement du stockage d’énergie, comme les batteries à haute capacité, les volants d’inertie, ou les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP). Le développement d’un réseau intelligent et flexible est indispensable pour intégrer efficacement ces énergies.

Un autre aspect fondamental de cette transition réside dans l’efficacité énergétique : réduire la consommation globale d’énergie en optimisant les usages (bâtiments passifs, véhicules électriques, gestion intelligente de l’électricité) est aussi important que la production. Cela suppose des politiques publiques ambitieuses, des incitations économiques, mais aussi des changements de comportements à grande échelle.

Enfin, la transition énergétique n’est pas qu’un défi technologique : c’est un enjeu de justice sociale et géopolitique. Certains pays disposent des ressources critiques (lithium, cobalt, terres rares) nécessaires aux technologies vertes, tandis que d’autres restent dépendants des hydrocarbures. La coopération internationale, l'accès équitable aux technologies et le respect des droits des communautés locales sont des conditions essentielles pour éviter que cette transition ne reproduise les inégalités du passé.

Ainsi, les énergies du futur reposent sur un ensemble complexe de solutions technologiques et de choix politiques. Aucune ne constitue à elle seule une solution miracle. Leur combinaison, dans un cadre coordonné, durable et équitable, représente probablement le seul chemin viable pour limiter le réchauffement climatique et assurer un avenir énergétique soutenable pour l’humanité.

 





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