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20 août 2025

INTERNATIONAL : Rôle des sociétés civiles et des diasporas dans la reconfiguration des relations internationales- Par G. Amidot

        ✍️Auteur :  G. Amidot  🗓️ Date :20/08/2025

Kaleidoscope 

Les relations internationales ne sont plus exclusivement façonnées par les États et les institutions intergouvernementales.

Désormais, les sociétés civiles et les diasporas émergent comme des acteurs transnationaux capables d’influencer les équilibres mondiaux. La mondialisation des communications et l’expansion des réseaux sociaux leur permettent de s’organiser et d’agir au-delà des frontières, modifiant les rapports de force traditionnels. Par exemple, les campagnes citoyennes internationales en soutien au peuple palestinien, notamment via les réseaux sociaux et les mouvements de boycott (BDS Boycott, Divestment, Sanctions), ont largement contribué à maintenir cette cause à l’agenda mondial.

Les organisations non gouvernementales (ONG) occupent une place prépondérante dans la diplomatie contemporaine. Elles interviennent sur des enjeux cruciaux comme la défense des droits humains, la lutte contre le réchauffement climatique ou l’aide humanitaire. Amnesty International et Human Rights Watch, par exemple, jouent un rôle clé dans la documentation des violations des droits humains en Ukraine et dans d’autres zones de conflit. Leurs rapports, relayés par les médias et les institutions, influencent les sanctions internationales et les débats politiques.

Les diasporas constituent un maillon essentiel dans la diplomatie parallèle. Grâce à leur implantation dans plusieurs pays et leur lien avec leurs territoires d’origine, elles mobilisent des ressources financières, technologiques et humaines pour soutenir des causes nationales ou régionales. La diaspora ukrainienne a collecté des milliards de dollars de dons et d’équipements pour soutenir la résistance face à l’invasion russe, tandis que les diasporas africaines, notamment nigériane et éthiopienne, investissent dans les infrastructures et participent activement aux processus de paix et de reconstruction économique sur le continent.

Dans les contextes de crise ou de guerre, la société civile et les diasporas deviennent des vecteurs de mobilisation internationale. Les manifestations mondiales contre l’agression de Gaza, ou celles en faveur des réfugiés syriens et rohingyas, ont contribué à mettre une pression diplomatique sur les gouvernements et les institutions multilatérales. De telles mobilisations ont parfois permis d’ouvrir des corridors humanitaires ou de renforcer l’aide internationale, mais elles peuvent également polariser les opinions et prolonger les rivalités.

La diplomatie parallèle regroupe l’ensemble des initiatives citoyennes ou associatives visant à dialoguer, négocier ou soutenir des processus de paix en dehors du cadre officiel. Des exemples notables incluent les négociations discrètes menées par des associations religieuses pour la libération d’otages au Sahel, ou encore le rôle de la diaspora colombienne dans les discussions de paix avec les FARC. Si ces initiatives enrichissent le dialogue, elles peuvent aussi être accusées de contourner les États et de servir des intérêts partisans.

L’activisme transnational de ces acteurs non étatiques redéfinit la notion de souveraineté. Il pallie souvent les manquements des gouvernements, notamment dans la protection des droits humains ou la gestion des crises humanitaires. Cependant, certains États perçoivent ces interventions comme une forme d’ingérence étrangère. Par exemple, l’Arabie saoudite et la Chine accusent régulièrement les ONG et diasporas exilées d’instrumentaliser les droits humains pour déstabiliser leurs régimes.

Dans un monde multipolaire et hyperconnecté, les sociétés civiles et les diasporas joueront un rôle croissant dans la diplomatie et la gouvernance mondiale. Leur force réside dans leur capacité à mobiliser rapidement et à relayer des causes sur la scène internationale. Toutefois, cette influence devra s’accompagner de mécanismes de régulation et de transparence pour éviter dérives et instrumentalisations, comme cela a pu être observé avec certains groupes utilisant des fonds humanitaires à des fins politiques.



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