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Publié le 18 décembre 2024
 

Tribulations à travers les dimensions de l’espace-temps

Au cœur d’un archipel isolé, une île mystérieuse était entourée de légendes anciennes. Ses habitants l’appelaient "Elusivea", un endroit où les objets disparaissaient inexplicablement, pour réapparaître parfois dans des lieux totalement inattendus. Les navigateurs qui s’échouaient sur ses rivages racontaient des histoires troublantes : des boussoles cessant de fonctionner, des provisions s’évaporant, ou des montres réapparaissant des jours plus tard, arrêtées sur une heure précise.

Les récits de ces phénomènes remontaient à des siècles. Les premiers explorateurs européens qui avaient posé le pied sur l’île au XVIIe siècle avaient surnommé l’endroit "L’île des Chimères", croyant que des forces surnaturelles étaient à l’œuvre. Des cartes maritimes annotées prévenaient les marins de garder leurs distances, mais pour chaque avertissement, il y avait toujours un aventurier téméraire qui s’aventurait, espérant percer ses mystères.

L’un de ces aventuriers, Sir Edward Gainsborough, y avait conduit une expédition en 1793. Son journal racontait comment son compas avait disparu à peine quelques heures après son arrivée, pour réapparaître trois jours plus tard dans un endroit improbable : suspendu à une branche d’un arbre au milieu de l’île. Il écrivait que "l’île semblait jouer avec eux, comme si une force invisible s’amusait à brouiller leurs repères".

Curieusement, l’île n’était pas inhabitée. Une petite communauté y vivait, apparemment indifférente aux bizarreries de leur territoire. Les locaux, appelés les "Nyonka", considéraient les disparitions et réapparitions comme une "danse sacrée" orchestrée par les Esprits des Liens, des entités invisibles qui régulaient l’équilibre entre le monde matériel et le monde spirituel.

 

Pour les Nyonka, chaque disparition était un avertissement ou un rappel. "Lorsque quelque chose disparaît," disait un ancien du village, "cela signifie que nous avons oublié de remercier les esprits. Et lorsqu’il revient, cela signifie qu’ils nous pardonnent."

Un jour, une jeune chercheuse en physique quantique, Mia Valverde, décida de s’y rendre. Fascinée par les récits de Gainsborough et d’autres explorateurs, elle pensait que l’île pouvait contenir des anomalies géophysiques ou des champs magnétiques inédits. En débarquant, Mia emporta avec elle une multitude d’appareils de mesure : capteurs, détecteurs d’ondes, et même un drone pour cartographier l’île depuis les airs.

Dès la première nuit, l’un de ses instruments disparut. Elle le retrouva au bord de la mer, parfaitement intact, mais posé à un endroit où elle n’avait jamais mis les pieds. Plus étrange encore, l’appareil contenait des données enregistrées sur des fréquences qu’elle n’avait jamais détectées ailleurs.

Mia passa des semaines à étudier l’île. Elle découvrit que les disparitions n’étaient pas aléatoires. Elles suivaient un schéma précis, comme si l’île avait une "intelligence". Les objets disparaissaient souvent lorsque quelqu’un exprimait un fort désir ou une grande anxiété à leur sujet.

Au fil de ses recherches, Mia découvrit un lieu central sur l’île : un immense cratère bordé de pierres luminescentes. Les Nyonka l’appelaient "Le Cœur des Liens". Selon leurs croyances, c’était là que les Esprits des Liens régulaient l’énergie de l’île. En approchant du cratère, Mia sentit une étrange vibration dans l’air, comme une pulsation.

Elle fit une expérience audacieuse : elle déposa son carnet de notes à l’intérieur du cratère et se retira. Quelques heures plus tard, le carnet était réapparu... mais ses pages contenaient des inscriptions qu’elle n’avait pas écrites. Les phrases semblaient provenir d’époques différentes, certaines en latin, d’autres en vieux français ou en langues inconnues.

Mia en conclut que l’île était située sur une faille spatio-temporelle unique, un lieu où les frontières entre les dimensions étaient floues. Les objets ne disparaissaient pas, ils étaient "transportés" dans d’autres réalités, avant de revenir.

Cependant, Mia réalisa aussi que l’île ne voulait pas être comprise. Plus elle tentait de percer ses secrets, plus les disparitions devenaient fréquentes et imprévisibles. Les Nyonka l’avertirent : "L’île te teste. Si tu insistes, elle te fera disparaître, toi aussi."

Un jour, Mia disparut à son tour. Ses équipements furent retrouvés près du cratère, mais elle, jamais. Les Nyonka prétendaient qu’elle était devenue une "Gardienne des Liens", acceptée par les esprits pour son respect et sa curiosité.

Les explorateurs qui se rendent aujourd’hui sur Elusivea rapportent encore des disparitions étranges. Et parfois, au cœur de la nuit, ils trouvent des carnets abandonnés contenant des mots écrits par une certaine Mia Valverde, comme si elle cherchait encore à communiquer à travers les dimensions.

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