Du XIe au XVIe siècle, plusieurs dynasties berbères originaires du Maroc se sont succèdées dans la possession du territoire qui n’est pas encore appelé Algérie, comme les Almoravides, les Almohades et les Hafsides. Chacune d'elles contribue à l'expansion de l'islam et au développement des échanges commerciaux et culturels à travers le Maghreb et au-delà.
Au XVIe
siècle, en 1516 et jusqu'en 1830, la région tombe
sous la domination de l'Empire ottoman. Les Ottomans établissent la régence
d'Alger, qui devient une province autonome gouvernée par un dey.
La
colonisation française
En 1830, la France envahit l'Algérie, amorçant une période de colonisation qui durera 132 ans. L'appellation française "Algérie", provenant du nom de la ville d'Alger, a été introduite dans la langue française sur initiative du maréchal Soult en 1837 dans le but de remplacer l’appellation "possessions françaises du Nord de l'Afrique". Le nom "Algérie" sera officiellement adopté le 14 octobre 1839 par Virgile Schneider afin de désigner ce territoire faisant partie de la côte des Barbaresques et publié la même année dans les décrets royaux (Louis-Philippe).
La colonisation française est caractérisée par l'expropriation des terres,
l'installation de colons européens. Malgré une résistance continue, notamment
lors de la révolte de l'émir Abdelkader, l'Algérie devient officiellement un
département français en 1848. La colonisation entraîne des transformations
profondes et souvent violentes de la société algérienne.
La guerre
d'indépendance et la naissance de l'Algérie
Après la
Seconde Guerre mondiale, le mouvement pour l'indépendance prend de l'ampleur.
Le Front de libération nationale (FLN) lance une guerre de libération en 1954,
qui durera huit ans et fera des centaines de milliers de victimes. Les accords
d'Évian, signés en 1962, mettent fin au conflit et conduisent à l'indépendance
de l'Algérie le 5 juillet de la même année.
La guerre
civile des années 1990
Les années
1990 sont marquées par une violente guerre civile entre le gouvernement et
divers groupes islamistes, déclenchée par l'annulation des élections
législatives de 1991 que le Front islamique du salut (FIS) était sur le point
de remporter. Ce conflit dévastateur cause la mort de centaines de milliers de
personnes et marque profondément la société algérienne.
L’État algérien, d’une existence de trois décennies et demie, 1962/2024, ponctuée d’une guerre civile d’une dizaine d’années, 1999/2000, est devenu, selon certains le "pays du monde à l’envers"* qui, "n’existe que par ses ennemis" . Le voisin marocain, est "naturellement" le premier de ces ennemis. Et au "pays du monde à l’envers", on ne peut fonctionner, par une sorte de syndrome de nanisme, que par opposition au Maroc, pays millénaire. Cette dérive a été poussée vers son comble, à savoir revendiquer et vouloir s’approprier la profondeur historique et l’ancienneté culturelle du Maroc
* Jean-Louis Levet et Paul Tolila « Le mal algérien » Éditions Bouquins
