Le Maroc poursuit une politique volontariste de développement des infrastructures afin de renforcer sa compétitivité économique et d'attirer les investissements. Depuis deux décennies, des projets d'envergure ont vu le jour dans les domaines du transport, de la logistique et des énergies renouvelables. En 2024, le pays continue sur cette lancée avec plusieurs initiatives stratégiques visant à moderniser son tissu économique et à en faire un hub africain incontournable. (Plus)
1. Le TGV et l’expansion du réseau ferroviaire
Le Maroc a mis en service en 2018 le premier train à grande vitesse (TGV) en Afrique, baptisé Al Boraq, reliant Tanger à Casablanca en seulement 2h10 au lieu de 5h auparavant. Le projet a coûté environ 23 milliards de dirhams (2,1 milliards d'euros) et a permis d'accélérer la mobilité des personnes et des marchandises.
En 2024, l’État prévoit d'étendre la ligne vers Marrakech puis Agadir avec un investissement de près de 100 milliards de dirhams. L'objectif est de réduire le temps de trajet entre les principales villes et d'intégrer le Sud du pays à ce réseau moderne.
2. Le développement des ports : Tanger Med, Nador West Med et Dakhla Atlantique
Le port Tanger Med, opérationnel depuis 2007, est aujourd’hui le premier port d'Afrique et de la Méditerranée en termes de capacité de traitement de conteneurs, avec plus de 9 millions d'EVP (Equivalent Vingt Pieds) manutentionnés en 2023. Son expansion a permis de renforcer la position du Maroc comme un hub logistique mondial.
Le projet Nador West Med, en construction, vise à développer un nouveau pôle industriel dans la région de l’Oriental. Son coût est estimé à 10 milliards de dirhams, avec une capacité de 3,5 millions d'EVP.
De plus, le futur port de Dakhla Atlantique, prévu pour 2028, ambitionne de dynamiser les échanges commerciaux avec l'Afrique de l'Ouest et de renforcer la position stratégique du Maroc. Le projet mobilisera 20 milliards de dirhams.
3. Les infrastructures énergétiques et la transition verte
Le Maroc s'est imposé comme un leader africain des énergies renouvelables. En 2024, le pays vise à porter la part des énergies renouvelables à 52% de son mix énergétique d'ici 2030.
- Centrale solaire Noor Ouarzazate : La plus grande centrale solaire d'Afrique, avec une capacité de 580 MW.
- Parc éolien de Tarfaya : L'un des plus grands parcs éoliens du continent, avec une capacité de 300 MW.
- Projet d’hydrogène vert : Le Maroc mise sur l’hydrogène vert et a signé plusieurs accords avec l’Allemagne et d'autres partenaires stratégiques.
4. Impact économique et perspectives
L'impact économique de ces projets est considérable :
- Accroissement du PIB de 2% à 3% par an grâce à ces investissements.
- Création de milliers d'emplois directs et indirects.
- Amélioration de l'attractivité du Maroc pour les IDE (Investissements Directs Étrangers), qui ont atteint 39 milliards de dirhams en 2023.
Les infrastructures marocaines connaissent une transformation profonde avec des investissements massifs dans le ferroviaire, la logistique et l'énergie. Ces efforts, alignés sur la stratégie de développement du pays, renforcent son attractivité et sa position comme un acteur économique majeur en Afrique et à l'échelle mondiale. L’avenir des infrastructures marocaines est prometteur, conditionné par une gouvernance efficace et une vision à long terme.
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