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12 janvier 2025

SCIENCES : La quête de mondes habitables- Par G. Paranton

Publié le 12  janvier 2025 

Depuis la découverte de la première exoplanète en 1992, la recherche de mondes habitables en dehors de notre système solaire fascine les scientifiques et le grand public. Ces planètes, situées autour d'autres étoiles, suscitent l'espoir de trouver des environnements favorables à la vie. L’un des critères essentiels est leur emplacement dans la « zone habitable », une région autour d’une étoile où l’eau liquide pourrait exister à la surface. Ce critère est central pour évaluer leur potentiel à abriter la vie telle que nous la connaissons. Lire plus


La "zone habitable" est une région orbitale définie par la distance entre une planète et son étoile, dans laquelle la température permettrait à l'eau de rester liquide. Elle dépend fortement des caractéristiques de l'étoile, notamment sa taille, sa luminosité et son type spectral. Les étoiles de type G, comme le Soleil, ont des zones habitables plus larges que les étoiles naines rouges, bien que ces dernières soient les plus nombreuses dans l’univers.

Parmi les milliers d'exoplanètes découvertes, certaines se démarquent par leur position idéale dans la zone habitable. Proxima Centauri b, située autour de l'étoile la plus proche de la Terre, est l'une des plus célèbres. Les systèmes comme TRAPPIST-1, avec sept planètes de taille terrestre, présentent plusieurs mondes dans ou à proximité de leur zone habitable, augmentant les chances de trouver des conditions favorables à la vie.

Outre leur position dans la zone habitable, plusieurs autres facteurs jouent un rôle crucial. Une atmosphère est indispensable pour maintenir une température stable et protéger la planète des radiations stellaires. La taille et la masse influencent la gravité et la rétention de l’atmosphère. Enfin, la composition chimique, comme la présence d’éléments volatils (eau, méthane, dioxyde de carbone), est essentielle pour envisager la présence de biosignatures.

Les étoiles autour desquelles orbitent ces planètes influencent fortement leur habitabilité. Les naines rouges, bien que favorables pour la recherche en raison de leur abondance et de leur faible luminosité, émettent souvent des éruptions stellaires puissantes. Ces éruptions peuvent stériliser la surface des planètes ou détruire leurs atmosphères. En revanche, les étoiles plus stables, comme notre Soleil, offrent un environnement plus propice mais sont moins fréquentes dans la galaxie.

Les avancées technologiques jouent un rôle clé dans la recherche des exoplanètes habitables. Les télescopes comme Kepler, TESS et le James Webb Space Telescope permettent de détecter ces mondes et d’étudier leur atmosphère. Des méthodes comme le transit planétaire et la spectroscopie permettent d’identifier des gaz potentiellement liés à la vie, comme l’oxygène ou le méthane. Ces technologies nous rapprochent de la détection directe de biosignatures.

La recherche sur les exoplanètes habitables est à un tournant. Chaque découverte élargit la compréhension des environnements favorables à la vie et alimente notre quête de réponses sur notre place dans l'univers. Si certaines planètes montrent des promesses, la détection de la vie reste un défi. Avec des projets comme le télescope LUVOIR ou le Nancy Grace Roman Space Telescope, nous pourrions bientôt en apprendre davantage sur ces mondes lointains et, peut-être, découvrir que nous ne sommes pas seuls.