À LA UNE
SUIVEZ-NOUS SUR Suivez-nous

14 janvier 2025

WEB3 : Différences entre Web2 et Web3 : vers un Internet décentralisé- Par G. Amidot

Publié le 14 décembre 2024



Le Web2 et le Web3 représentent deux visions distinctes de l'évolution d'Internet, chacune caractérisée par des principes fondamentaux et des technologies spécifiques. Le Web2, que nous utilisons principalement aujourd'hui, est une version interactive et participative d’Internet, où les utilisateurs ne se limitent plus à consulter des pages statiques mais peuvent interagir, partager, et produire du contenu. Lire plus

En revanche, le Web3 aspire à transformer cette expérience en introduisant des concepts de décentralisation et de souveraineté numérique grâce à des technologies comme la blockchain.

Le Web2 repose sur une infrastructure centralisée, où de grandes entreprises telles que Google, Meta ou Amazon jouent un rôle dominant. Ces plateformes centralisées facilitent les interactions entre les utilisateurs, mais au prix d’une concentration massive de données et de pouvoir. Les utilisateurs cèdent souvent leurs données personnelles en échange de services gratuits, et ces données sont ensuite exploitées pour générer des revenus publicitaires. Ce modèle soulève des préoccupations croissantes concernant la confidentialité, la sécurité et l’équité sur Internet.

Le Web3, en revanche, vise à décentraliser Internet en redonnant aux utilisateurs le contrôle de leurs données et interactions. Grâce à des technologies comme la blockchain, les utilisateurs peuvent posséder et gérer directement leurs identités numériques, leurs actifs virtuels et leurs interactions en ligne. Dans cet écosystème, les plateformes centralisées sont remplacées par des applications décentralisées (DApps), fonctionnant sur des réseaux pair-à-pair. Ce modèle permet une gouvernance collective, souvent gérée par des jetons (tokens) qui donnent aux utilisateurs un droit de vote sur les décisions de la plateforme.

L’un des aspects clés du Web3 est son modèle économique basé sur la propriété numérique. Contrairement au Web2, où les utilisateurs génèrent du contenu sans en tirer de bénéfices directs, le Web3 permet de monétiser directement les contributions via des contrats intelligents et des cryptomonnaies. Par exemple, un artiste peut vendre ses œuvres sous forme de NFT (jetons non fongibles) sans passer par des intermédiaires, tout en garantissant une traçabilité et une authenticité grâce à la blockchain.

Cependant, le passage du Web2 au Web3 n’est pas sans défis. L’adoption du Web3 nécessite une infrastructure technique robuste, une meilleure compréhension des technologies émergentes et une gestion des risques liés à la sécurité, comme les fraudes ou les piratages. De plus, bien que la décentralisation soit une promesse attrayante, elle peut poser des problèmes de régulation et de responsabilité, rendant difficile l’arbitrage des litiges ou la lutte contre les contenus illégaux.

Malgré ces défis, le Web3 propose une vision d'Internet plus équitable, où les utilisateurs sont au cœur du système, plutôt que de simples consommateurs exploités par des géants technologiques. Il incarne une philosophie d’autonomie et de souveraineté numérique, ouvrant la voie à de nouveaux modèles économiques et sociaux.

En conclusion, le Web2 et le Web3 reflètent deux paradigmes d’Internet : l’un centralisé, efficace mais dépendant des grandes entreprises, et l’autre décentralisé, promettant plus d’équité et d’autonomie. Le passage au Web3 est encore en cours, mais il pourrait bien redéfinir notre manière d’interagir avec le monde numérique, en mettant l’accent sur la décentralisation et la propriété individuelle.




ABONNEZ-VOUS👍

 

SUIVEZ-NOUS SUR