Ces dernières semaines, nous avons été emportés dans un tourbillon médiatico-politique sans précédent. Le président Donald Trump, fraîchement réinvesti, a multiplié les décisions fracassantes, édictées par décrets, tweets ou déclarations impromptues. Ces actions, souvent péremptoires et parfois contradictoires, ont eu des répercussions majeures sur la scène internationale. Lire plus
Dès son retour au pouvoir, Trump a signé une série de décrets chocs. Parmi eux, le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat, une mesure qui a suscité l'indignation mondiale et ravivé les inquiétudes environnementales. Il a également déclaré l'état d'urgence à la frontière mexicaine, promettant l'expulsion de "millions" d'immigrés clandestins, une initiative qui a provoqué des tensions diplomatiques avec les pays voisins.
Sur le plan commercial, le président a imposé des droits de douane de 25 % sur le Canada et le Mexique, et de 10 % sur la Chine, menaçant également l'Union européenne. Ces mesures protectionnistes ont été qualifiées d'escalade par les experts chinois, qui estiment qu'elles pourraient perturber les chaînes d'approvisionnement mondiales et nuire aux consommateurs.
En politique étrangère, Trump a proposé de "reprendre" le canal de Panama, une déclaration qui a été fermement rejetée par le président panaméen José Raul Mulino. Cette initiative a ravivé les tensions géopolitiques en Amérique latine.
Parallèlement, le président a gracié plus de 1 500 participants à l'assaut du Capitole du 6 janvier 2021, une décision qui a été perçue par beaucoup comme une insulte au système judiciaire américain.
Plus récemment, le 4 février 2025, lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, Donald Trump a annoncé que les États-Unis allaient "prendre le contrôle" de la bande de Gaza. Il a suggéré que les habitants de Gaza pourraient être déplacés vers la Jordanie ou l'Égypte, malgré l'opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes. Trump a déclaré : "Nous en prendrons possession et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les autres armes."
Cette proposition a été vivement critiquée sur la scène internationale. Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a mis en garde contre une possible "épuration ethnique" à Gaza.
Par ailleurs, une autre controverse a émergé avec la création du Département de l'Efficacité Gouvernementale (DOGE), confié à Elon Musk. Cette initiative vise à réduire les dépenses et les réglementations gouvernementales. Cependant, des préoccupations ont été soulevées concernant l'accès de Musk à des informations sensibles du Trésor américain. Un juge fédéral a temporairement bloqué l'accès du DOGE aux systèmes de paiement du gouvernement, invoquant des risques potentiels pour la sécurité et la confidentialité des données.
Ces actions, souvent impulsives, ont plongé le monde dans une incertitude croissante. Les alliés traditionnels des États-Unis s'interrogent sur la fiabilité de leur partenaire, tandis que les adversaires observent avec une attention accrue.
En ce dimanche, il est tentant de vouloir échapper à ce tourbillon et de faire le vide dans nos esprits. Cependant, il est essentiel de rester vigilants et informés, car ces décisions ont des conséquences profondes qui façonneront notre avenir commun.
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