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09 février 2025

SCIENCES : Exoplanètes habitables : les mondes découverts dans la "zone habitable" Par G. Paranton

 Publié le 9  février 2025


Depuis la découverte de la première exoplanète en 1995, les astronomes n’ont cessé d’explorer l’univers à la recherche de mondes susceptibles d’abriter la vie. Parmi les milliers d’exoplanètes identifiées, certaines se trouvent dans ce que l’on appelle la "zone habitable", une région autour d’une étoile où les conditions pourraient permettre la présence d’eau liquide à la surface. Lire plus

Ces découvertes alimentent les espoirs de trouver un jour une planète semblable à la Terre, voire une forme de vie extraterrestre.

La zone habitable d’un système planétaire dépend de plusieurs facteurs, dont la température et la luminosité de l’étoile centrale. Une planète située trop près de son étoile subirait une chaleur excessive, rendant l’eau liquide impossible, tandis qu’une planète trop éloignée serait trop froide pour maintenir cette précieuse ressource sous forme liquide. Cependant, la seule présence d’une planète dans cette zone ne garantit pas pour autant qu’elle soit habitable : d’autres critères entrent en jeu, tels que la composition atmosphérique, la masse et la présence d’un champ magnétique.

Parmi les exoplanètes les plus prometteuses figure Proxima Centauri b, située à seulement 4,2 années-lumière de la Terre, en orbite autour de l’étoile la plus proche de notre Soleil. Bien que sa proximité avec son étoile, une naine rouge, la soumette à des vents stellaires intenses, elle reste une cible privilégiée pour les futures missions d’exploration. Un autre exemple notable est TRAPPIST-1e, l’une des sept exoplanètes rocheuses du système TRAPPIST-1. Cette planète possède une taille et une densité proches de celles de la Terre et pourrait héberger une atmosphère capable de retenir la chaleur nécessaire à la présence d’eau liquide.

D’autres exoplanètes, comme Kepler-442b et Kepler-22b, se distinguent également par leurs caractéristiques favorables à l’habitabilité. Kepler-442b, située à environ 1 200 années-lumière, est une super-Terre potentiellement rocheuse qui reçoit juste assez d’énergie de son étoile pour permettre l’existence d’eau liquide. Kepler-22b, quant à elle, est une planète plus grande que la Terre, située dans la zone habitable de son étoile, bien que sa composition exacte – rocheuse ou gazeuse – demeure incertaine.

L’étude de ces mondes repose sur des techniques d’observation avancées, notamment la méthode du transit et la méthode des vitesses radiales, qui permettent d’estimer la taille, la masse et parfois la composition atmosphérique des exoplanètes. Avec le lancement du télescope spatial James Webb, les astronomes espèrent détecter des signatures chimiques dans les atmosphères de ces planètes, telles que la présence d’oxygène, de méthane ou de vapeur d’eau, qui pourraient être des indices d’activité biologique.

L’exploration des exoplanètes habitables suscite un intérêt scientifique croissant et nourrit les fantasmes d’une future colonisation interstellaire. Si la détection d’une biosignature sur l’une de ces planètes reste un défi majeur, chaque nouvelle découverte nous rapproche un peu plus de la réponse à une question fondamentale : sommes-nous seuls dans l’univers ?

 







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