Février et mars 2025 ont vu une intensification spectaculaire des relations entre les États-Unis et la Russie sous l’impulsion de Donald Trump et Vladimir Poutine. Plus
Ce rapprochement, marqué par des échanges diplomatiques flamboyants et des annonces de coopération économique, remet en cause plusieurs décennies de tension entre Washington et Moscou. Si certains y voient une réorientation stratégique majeure des relations internationales, d’autres dénoncent un simple feu de paille orchestré par un Trump imprévisible. Pendant ce temps, la Chine, traditionnellement proche de la Russie, observe attentivement ce rapprochement, pesant le pour et le contre avant d’ajuster sa posture.Trump a annoncé la levée progressive de certaines sanctions économiques contre la Russie en échange d’un accord de coopération énergétique. Moscou s’est vu proposer des investissements américains dans son secteur pétrolier et gazier. En parallèle, les États-Unis prévoient de faciliter l’intégration de certaines entreprises russes dans les circuits commerciaux occidentaux, au grand dam des Européens.
Face à ce rapprochement, l’Europe n’est pas restée inactive. Plusieurs réunions d’urgence ont eu lieu. On observe une recrudescence des discussions autour de l’adoption d’une doctrine nucléaire européenne mis à jour, notamment autour de l’arsenal française, la France, qui a évoqué la nécessité d’une "force de dissuasion renforcée". L’OTAN, fragilisée par les ambiguïtés de Trump, semble en pleine incertitude, oscillant entre la crainte d’un désengagement américain et la nécessité de renforcer ses capacités militaires indépendamment de Washington.
Pékin suit cette évolution avec prudence. D’un côté, un affaiblissement du front russo-occidental pourrait donner à la Chine plus de latitude dans ses ambitions en Asie-Pacifique. De l’autre, un rapprochement trop marqué entre Moscou et Washington pourrait isoler la Chine, l’obligeant à repenser certaines alliances. Jusqu’ici, Xi Jinping s’est contenté de déclarations mesurées, insistant sur "la nécessité d’un ordre mondial multipolaire stable".
Deux lectures s’affrontent sur la nature de ces événements. L’idée d’un axe Washington-Moscou durable pourrait signifier un changement profond dans l’équilibre mondial, redessinant les alliances traditionnelles. Une marginalisation progressive de l’Ukraine sur la scène internationale pourrait redéfinir le rapport de force en Europe de l’Est. La Chine pourrait être contrainte de repenser son partenariat avec la Russie, voire d’accélérer ses initiatives militaires et diplomatiques pour contrer un front américano-russe.
Le style flamboyant de Trump pourrait simplement créer une illusion de rapprochement, qui s’effacera une fois confronté aux réalités géopolitiques et aux pressions internes américaines. L’administration américaine pourrait rapidement être contrainte de réajuster sa position sous la pression du Congrès et du Pentagone. La Russie elle-même, méfiante de la versatilité de Trump, pourrait ne pas s’engager pleinement dans une alliance risquée.
Les deux derniers mois ont été marqués par une frénésie diplomatique inédite, avec un apparent rapprochement entre Washington et Moscou qui bouleverse les équilibres internationaux. Cependant, il est encore trop tôt pour dire s’il s’agit d’un véritable réalignement stratégique ou d’une simple tempête médiatique propre à la présidence Trump. L’Europe réagit avec nervosité, la Chine attend son heure, et le monde retient son souffle face à ces évolutions imprévisibles.
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