C’est dimanche, et la torpeur règne en maître. Le temps
semble suspendu, comme si la frénésie des jours ouvrables avait décidé de
s’accorder une pause.
Ni les belles résolutions sur l’arrêt de la guerre en Ukraine, ni celles sur Gaza n’ont trouvé d’issue. Les promesses de négociations se sont heurtées aux murs de la méfiance et des rancunes accumulées. Les dirigeants s’agitent, mais les peuples continuent de payer le prix d’un affrontement qui semble s’enliser. Les lignes dures dominent, imposant leur agenda, et les modérés se voient relégués au rôle de spectateurs impuissants.
Alors, quelle perspective d’avenir pour la paix dans le monde ? L’histoire enseigne que les conflits les plus féroces finissent toujours par s’éteindre, mais rarement par la sagesse : souvent, c’est l’épuisement des forces qui ouvre la voie à une trêve fragile. La paix durable, elle, reste une construction incertaine, exigeant concessions, vision et courage politique. Des qualités qui paraissent aujourd’hui étouffées par les intérêts stratégiques et les calculs immédiats.
En attendant, les peuples espèrent. Ils continuent de croire que, derrière les rapports de force, il existe une place pour la diplomatie sincère, pour l’humanité partagée. Mais ce dimanche, force est de constater que ces espoirs restent en suspens, flottant comme des mirages au-dessus d’un champ de bataille.
Alors, on se laisse emporter par la torpeur du jour. On ferme un instant les yeux sur le tumulte des crises, on se réfugie dans la lenteur d’un après-midi estival, comme pour préserver une part de sérénité dans un monde qui vacille. Peut-être est-ce dans ces instants suspendus que se dessinent les germes d’une autre voie, plus calme, plus juste.
Car si la paix tarde à s’imposer dans les hautes sphères du pouvoir, elle existe encore dans le cœur des hommes et des femmes ordinaires, dans leurs désirs simples de vivre sans peur, d’élever leurs enfants, de partager un repas en toute quiétude. C’est là que réside, peut-être, l’avenir qu’on peine à imaginer.
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