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01 août 2025

CAN 2025&CDM2030 : Les infrastructures sportives marocaines - Par Lamine Bekkali

        ✍️Auteur :  Lamine Bekkali 🗓️ Date :1/08/2025

Kaleidoscope 

Le Maroc s’apprête à vivre deux rendez-vous historiques qui marqueront durablement son paysage sportif et son image internationale : la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 et la Coupe du monde de football 2030, coorganisée avec l’Espagne et le Portugal.

Ces événements d’envergure imposent au royaume de relever un immense défi : celui de doter le pays d’infrastructures sportives modernes, fonctionnelles et conformes aux standards internationaux. Les stades deviennent ainsi les symboles de cette ambition nationale, mais aussi les révélateurs de la capacité du Maroc à allier rapidité d’exécution et qualité durable.

Les chantiers engagés couvrent à la fois la construction de nouvelles enceintes et la rénovation de stades existants. Parmi les plus emblématiques, on cite la rénovation du stade Mohammed V à Casablanca et du Complexe Moulay Abdellah à Rabat, tous deux appelés à accueillir des rencontres phares. D’autres villes, comme Marrakech, Agadir, Fès et Tanger, modernisent également leurs infrastructures pour répondre aux exigences de la FIFA et de la CAF en matière de sécurité, d’accessibilité et de confort. À cela s’ajoute la perspective d’un tout nouveau stade à Casablanca, annoncé comme l’un des plus grands et modernes du continent africain.

Le calendrier constitue un enjeu crucial. Avec la CAN prévue dès 2025, le Maroc doit avancer à un rythme soutenu pour livrer des installations parfaitement opérationnelles dans les délais. Les autorités multiplient les partenariats avec des entreprises nationales et internationales spécialisées dans le génie civil, l’ingénierie et la gestion de grands projets sportifs. Cependant, la question des délais reste source de préoccupations, notamment en raison de l’ampleur des travaux et des contraintes logistiques.

La qualité des infrastructures n’est pas moins déterminante. Les stades doivent respecter des normes strictes, allant de la pelouse hybride répondant aux critères FIFA à l’éclairage LED de haute intensité, en passant par des systèmes de sécurité sophistiqués incluant la vidéosurveillance et des sorties de secours optimisées. Le confort des supporters est également au centre des priorités : gradins modernisés, zones VIP, espaces dédiés aux familles et accès fluidifiés pour les personnes à mobilité réduite.

Au-delà des stades eux-mêmes, l’environnement infrastructurel joue un rôle majeur. La modernisation des routes, la construction de parkings adaptés, le renforcement des lignes de tramway et la mise en service de navettes spéciales pour les jours de match sont autant de chantiers parallèles. Le Maroc mise aussi sur le train à grande vitesse (TGV) et sur les aéroports modernisés pour assurer une mobilité fluide entre les villes hôtes, réduisant ainsi le stress lié aux déplacements massifs des supporters.

Ces investissements colossaux s’inscrivent dans une vision de long terme. Le Maroc ne cherche pas seulement à briller le temps de deux compétitions ; il vise à laisser un héritage durable, capable de transformer la pratique sportive dans le pays. Les stades modernisés serviront ensuite aux clubs locaux, aux sélections nationales et à d’autres événements internationaux, positionnant le royaume comme une destination sportive incontournable en Afrique et dans le monde.

Toutefois, cet élan n’est pas sans défis. Le financement massif nécessaire, la gestion rigoureuse des délais et l’assurance de la qualité sont autant de conditions sine qua non pour éviter les écueils rencontrés par d’autres pays organisateurs. Le Maroc joue une partie décisive : réussir cette transformation infrastructurelle serait non seulement un triomphe sportif, mais aussi un signal fort de son dynamisme, de son savoir-faire et de son ambition sur la scène internationale.





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