Le Maroc s’apprête à vivre une période exceptionnelle avec deux rendez-vous sportifs majeurs : la Coupe d’Afrique des Nations 2025 (CAN) et la Coupe du Monde 2030 (CDM), qu’il coorganisera avec l’Espagne et le Portugal. Ces événements attireront des millions de visiteurs, venant du continent africain comme du reste du monde.
La question de la capacité hôtelière se pose avec acuité. Les grandes villes comme Casablanca, Marrakech, Rabat, Agadir et Tanger disposent déjà d’un parc hôtelier de standing international, mais certaines villes hôtes devront encore renforcer leur offre pour absorber la demande. Les autorités et les investisseurs privés travaillent à la construction et à la rénovation d’établissements, allant des hôtels économiques aux palaces cinq étoiles, afin de répondre aux besoins diversifiés des supporters, des délégations sportives et des médias. La réussite logistique passera par une planification minutieuse, afin d’éviter toute saturation et de maintenir des standards élevés de confort et de service.
En parallèle, les hébergements alternatifs joueront un rôle essentiel. Les maisons d’hôtes, les riads traditionnels, les locations via plateformes comme Airbnb, ou encore les campings aménagés pour l’occasion, viendront compléter l’offre hôtelière classique. Ce segment, souvent plus flexible, pourra absorber une partie importante des flux, notamment dans les zones où la construction de nouveaux hôtels serait trop coûteuse ou impossible à réaliser à court terme. Cette diversité des formules d’hébergement permettra également aux visiteurs de vivre des expériences plus authentiques, au plus près de la culture et des traditions locales.
L’hospitalité marocaine, quant à elle, représente un atout intangible mais déterminant. Connue pour sa chaleur et sa générosité, elle se manifeste par un sens inné de l’accueil, un sourire sincère et une attention portée aux détails. Les visiteurs étrangers découvriront ou redécouvriront l’art de recevoir à la marocaine, que ce soit autour d’un thé à la menthe offert spontanément, dans la qualité du service en hôtel ou dans les interactions avec les habitants. Cette dimension humaine, difficilement mesurable, est souvent ce qui laisse aux voyageurs un souvenir impérissable.
Ces événements offriront également une occasion unique de promouvoir le tourisme culturel et naturel au-delà des stades. Entre deux matchs, les visiteurs pourront découvrir les médinas classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, les plages atlantiques et méditerranéennes, les paysages du désert, ou encore les montagnes de l’Atlas. Les circuits touristiques devront être adaptés à la temporalité des compétitions, en proposant des excursions de quelques heures à quelques jours, afin de maximiser l’impact économique pour les régions non directement concernées par les matchs.
Sur le plan économique, l’impact attendu est considérable : créations d’emplois directs et indirects, stimulation des secteurs de la restauration, du transport, de l’artisanat et des loisirs. Mais il faudra aussi anticiper les défis : éviter la flambée des prix qui pourrait dissuader certains visiteurs, garantir la sécurité des personnes et des biens, fluidifier les transports entre les villes hôtes, et assurer une communication claire et multilingue. L’objectif est de transformer ces événements en tremplin durable pour l’industrie touristique marocaine, plutôt qu’en parenthèse éphémère.
Enfin, si la CAN 2025 servira de répétition générale, la Coupe du Monde 2030 représentera l’épreuve ultime pour tester la solidité des infrastructures et la cohésion de tous les acteurs : autorités, secteur privé, communautés locales. Si le Maroc réussit ce pari, il renforcera non seulement son image internationale, mais aussi sa confiance en sa capacité à accueillir les plus grands événements du monde, en conjuguant modernité, organisation et l’incomparable hospitalité marocaine.
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