L’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) et de la Coupe du Monde représente pour le Maroc une opportunité économique majeure.
Sur le plan de l’emploi, l’impact attendu est significatif. La préparation et l’organisation de ces tournois mobiliseront une main-d’œuvre variée : ingénieurs, ouvriers, techniciens, agents de sécurité, prestataires de services et personnels temporaires dans l’hôtellerie et la restauration. À court terme, des milliers d’emplois directs seront créés, mais l’effet le plus durable pourrait provenir de l’expansion des secteurs liés au sport et au tourisme, qui continueront à recruter après l’événement. Cela ouvre la voie à des programmes de formation professionnelle adaptés aux besoins émergents.
Les petites et moyennes entreprises (PME) locales sont appelées à jouer un rôle crucial dans ce processus. Elles seront sollicitées pour fournir une large gamme de services : construction, logistique, restauration, transport, communication et technologies. Si des mécanismes de soutien et de facilitation leur sont accordés, elles pourront capter une part importante des retombées économiques, ce qui renforcera le tissu entrepreneurial local et favorisera l’émergence de champions nationaux dans certains secteurs stratégiques.
L’attractivité des investissements étrangers devrait également connaître une impulsion notable. L’organisation conjointe de deux événements majeurs constitue une vitrine pour le savoir-faire marocain en matière d’organisation, d’infrastructures et de stabilité politique. Elle peut inciter les investisseurs internationaux à s’implanter ou à renforcer leur présence, notamment dans l’immobilier, le transport, les énergies renouvelables et les technologies liées au sport. Les partenariats public-privé (PPP) seront un instrument clé pour maximiser cet effet.
En parallèle, ces compétitions offriront un levier puissant pour accélérer la modernisation des infrastructures et l’intégration territoriale. Les investissements dans les routes, les lignes ferroviaires et les aéroports bénéficieront non seulement aux villes hôtes, mais aussi aux régions périphériques, favorisant une meilleure répartition de la richesse et des opportunités économiques. Le Maroc pourrait ainsi consolider sa position de hub africain et euro-méditerranéen.
Toutefois, pour que cet impact soit réellement transformateur, il sera nécessaire d’adopter une approche stratégique et inclusive. Cela implique d’éviter les « éléphants blancs » – infrastructures surdimensionnées et sous-utilisées après l’événement – et de veiller à ce que les bénéfices soient distribués équitablement entre grandes entreprises, PME et populations locales. Une gouvernance transparente, associée à une planification rigoureuse, sera déterminante pour transformer cette dynamique sportive en moteur de développement durable.
Enfin, l’héritage intangible – image internationale, fierté nationale, culture sportive – viendra compléter ces retombées économiques. La réussite organisationnelle de la CAN et de la Coupe du Monde pourrait repositionner le Maroc comme un acteur majeur du sport mondial et un modèle pour l’Afrique, tout en renforçant la cohésion sociale et l’attractivité du pays à long terme.
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