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12 avril 2024

ANALYSE: Radioscopie des conflits dans le monde Par A Laalioui

 

L'année 2024 a débuté avec des conflits en cours au Soudan, en Ukraine et à Gaza, concomitamment avec des efforts de paix inopérants. Les tentatives diplomatiques pour mettre fin aux hostilités ont échoué à travers le monde, et de nombreux dirigeants privilégient désormais la voie militaire pour atteindre leurs objectifs, croyant pouvoir en sortir indemnes.

ANALYSE: L'année 2024 a débuté avec des conflits à Gaza, au Soudan et en Ukraine, tandis que les efforts de paix sont en crise. Les tentatives diplomatiques pour mettre fin aux hostilités ont échoué à travers le monde, et de nombreux dirigeants privilégient désormais la voie militaire pour atteindre leurs objectifs, croyant pouvoir en sortir indemnes. Depuis environ 2012, les conflits se sont multipliés, marquant une rupture après une période de relative accalmie dans les années 1990 et au début des années 2000. Les soulèvements arabes de 2011 ont déclenché les premiers conflits en Libye, en Syrie et au Yémen. Cette instabilité s'est propagée vers le sud, contribuant à alimenter une crise persistante dans la région du Sahel. Une nouvelle vague de conflits majeurs a suivi, notamment la guerre entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie pour le contrôle du Haut-Karabakh en 2020, les affrontements sanglants dans la région du Tigré en Éthiopie et le coup d'État militaire au Myanmar en 2021, ainsi que l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022. À cela se sont ajoutés les conflits au Soudan et à Gaza en 2023. Le nombre de victimes des conflits, de personnes déplacées et de celles nécessitant une aide humanitaire n'a jamais été aussi élevé depuis des décennies. Dans de nombreuses zones de conflit, aucun processus de paix n'est en cours ou les efforts diplomatiques sont au point mort. La junte au pouvoir au Myanmar et les factions au Sahel sont déterminées à écraser leurs opposants. Au Soudan, où le conflit actuel est l'un des plus meurtriers et dévastateurs, les efforts diplomatiques ont été chaotiques et peu concluants malgré les tentatives des États-Unis et de l'Arabie saoudite. Vladimir Poutine, président russe, espère affaiblir l'Ukraine en forçant sa capitulation et sa démilitarisation, des conditions inacceptables pour les Ukrainiens. Les initiatives diplomatiques actuelles se concentrent principalement sur la gestion des conséquences des conflits, comme la négociation de l'accès humanitaire ou des échanges de prisonniers. Dans les zones où les combats ont cessé, le calme découle souvent de la victoire militaire plutôt que de la conclusion d'accords de paix durables. Par exemple, les talibans ont pris le contrôle de l'Afghanistan à la suite du retrait des troupes américaines, sans négociation avec les factions rivales afghanes. De même, l'accord conclu fin 2022 entre le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et les chefs rebelles du Tigré était davantage une consolidation de la victoire d'Abiy Ahmed qu'un véritable accord sur l'avenir de la région. En 2023, l'offensive menée par l'Azerbaïdjan lui a permis de reprendre le contrôle du Haut-Karabakh après sa victoire en 2020, mettant fin à une situation de statu quo de trente ans et forçant de nombreux Arméniens à fuir. Les conflits en Libye, en Syrie et au Yémen sont également dans l'impasse, sans perspective d'accord politique durable. Dans ces régions, les parties belligérantes attendent surtout une occasion pour étendre leur influence ou leur territoire. Cette période marque un contraste saisissant avec les années 1990, où de nombreux accords de paix ont été conclus, mettant fin à des conflits tels que ceux au Cambodge, en Bosnie, au Mozambique ou au Libéria. Bien que ces accords aient été imparfaits et aient souvent exigé des concessions difficiles, ils semblaient annoncer une ère de diplomatie après la guerre froide. Cependant, au cours des dix dernières années, de tels accords sont devenus rares. Les récents accords en Colombie en 2016 et aux Philippines en 2014 avec les rebelles du Bangsamoro sont des exceptions, reflétant un héritage d'une époque révolue. La détérioration de la situation en Israël-Palestine est un exemple frappant de cette nouvelle tendance. Les efforts de paix dans la région sont au point mort depuis des années, et de nombreux dirigeants mondiaux ont délaissé la question. Israël a continué à étendre ses colonies en territoire palestinien, tandis que les colons ont agi de manière de plus en plus brutale, souvent avec le soutien de l'armée israélienne. Les espoirs des Palestiniens de voir naître leur propre État se sont évanouis, tout comme la crédibilité de leurs dirigeants. Bien que rien ne puisse justifier les attaques meurtrières perpétrées par des militants palestiniens, le conflit israélo-palestinien ne date pas d'hier. L'escalade récente entre le Hamas et Israël risque de faire perdre tout espoir de paix pour une génération entière.

BILLET : De la bonne ou mauvaise utilisation des réseaux sociaux- Par G. Amidot



Les réseaux sociaux sont devenus une plateforme majeure pour l'expression des opinions, mais cette liberté d'expression s'accompagne souvent de défis majeurs en termes de véracité de l'information et d'influence sur les opinions publiques. Ces canaux permettent à des informations non vérifiées ou délibérément fausses de se propager rapidement. Par exemple, lors des élections, des informations trompeuses sur les candidats peuvent être largement diffusées, influençant ainsi les opinions des électeurs.

Les réseaux sociaux ont également été critiqués pour leur rôle dans la diffusion de théories du complot. Par exemple, des théories sur la pandémie de COVID-19, affirmant qu'elle serait un complot orchestré par un groupe secret, ont été largement diffusées et ont eu un impact sur la perception du public.

Les réseaux sociaux sont souvent utilisés par des individus ou des groupes pour propager intentionnellement de fausses informations dans le but de semer la confusion ou de manipuler l'opinion publique. Les trolls peuvent également harceler et intimider ceux qui expriment des opinions divergentes.

Les algorithmes des réseaux sociaux ont tendance à montrer aux utilisateurs du contenu qui correspond à leurs opinions et intérêts préexistants, créant ainsi des bulles de filtres. Cela peut conduire à une polarisation accrue de l'opinion publique, les utilisateurs étant exposés à un contenu qui renforce leurs croyances existantes sans être confrontés à des perspectives divergentes.

Les réseaux sociaux peuvent également être utilisés pour influencer les résultats des élections. Par exemple, des campagnes de désinformation orchestrées par des acteurs étrangers ou des groupes d'intérêts spéciaux peuvent cibler des électeurs avec des publicités trompeuses ou des contenus visant à discréditer certains candidats.

Bien que les réseaux sociaux offrent une plateforme pour la libre expression et la diffusion rapide de l'information, ils posent également des défis majeurs en termes de manipulation de l'opinion publique et de diffusion de fausses informations. Il est crucial pour les utilisateurs d'exercer un esprit critique et de vérifier les informations avant de les partager, et pour les plateformes de mettre en place des mesures efficaces pour lutter contre la désinformation et les abus.

11 avril 2024

BILLET : Traditions communes hispano marocaines Par N. Lemaire

 


Les traditions communes hispano-marocaines sont le résultat de siècles d'interaction culturelle et historique entre l'Espagne et le Maroc, en raison de leur proximité géographique et de leur histoire partagée. Voici quelques-unes des traditions et des éléments culturels communs entre les deux pays :

07 avril 2024

ÉDITO : Vibrant hommage aux lecteurs et lectrices de KALEIDOSCOPE

 




Nous avons le plaisir de nous adresser à vous, fidèles lecteurs et lectrices de KALEIDOSCOPE, à travers cet éditorial exceptionnel en forme d'hommage sincère. Après huit mois d'existence, notre plateforme généraliste a su conquérir un nombre croissant de visiteurs, et nous ne pouvons qu'exprimer notre profonde gratitude envers vous tous qui contribuez à cet essor.

KALEIDOSCOPE s'est donné pour mission de vous offrir un contenu diversifié et riche, répondant à une variété de goûts et d'intérêts. Que vous soyez passionnés par l'économie, la géostratégie, l'humour, les analyses pointues, l'insolite ou les clins d'œil divertissants, notre objectif est de vous offrir une expérience de lecture captivante et enrichissante.

05 avril 2024

BILLET : Historique du partenariat Maroc/UE – Par J. Hafati

Le partenariat entre le Royaume du Maroc et l'Union européenne (UE) a connu une évolution ascendante, progressive et soutenue depuis la signature en 1969 du premier accord commercial entre les deux parties. Ce lien s'est consolidé avec la signature en 1976 d'un nouvel accord de coopération, instaurant une collaboration économique et financière plus étroite.

En 2006, l'Accord d'Open Sky a marqué une nouvelle étape dans les relations aériennes entre l'UE et le Maroc, en remplaçant tous les accords bilatéraux précédents. Outre l'ouverture des marchés, cet accord visait à rapprocher les législations des deux côtés de la Méditerranée.

Depuis 2008, le Maroc bénéficie d'un statut avancé dans ses relations avec l'UE, axé sur le renforcement du dialogue politique et sécuritaire, la convergence législative et réglementaire avec le marché intérieur de l'UE, et l'élargissement du partenariat à de nouveaux acteurs.

En 2012, un accord de libre-échange entre le Maroc et l'UE est entré en vigueur, instaurant une zone de libre-échange pour les produits industriels. Cet accord s'inscrivait dans le cadre de l'accord d'association, avec une période de transition de 12 ans.

La coopération agricole et de pêche entre le Maroc et l'UE a également été renforcée, avec la signature d'un accord en 2012 et son élargissement aux provinces du sud du Royaume en 2019. Un nouvel accord de pêche a été conclu la même année, couvrant une zone allant de Cap Spartel à Cap Blanc, avec une compensation financière de 208 millions d'euros.

Parallèlement, les relations entre le Maroc et l'UE ont été influencées par le processus de Barcelone lancé en 1995, aboutissant à la signature de l'Accord d'association en 1996. Cet accord a établi le Partenariat euro-méditerranéen, organisant les relations entre les deux parties autour de trois volets principaux.

Le partenariat s'est renforcé dans le cadre de la Politique européenne de voisinage, avec l'adoption d'un Plan d'action voisinage 2005-2010 visant à mettre en œuvre l'Accord d'association.

En 2008, un document conjoint sur le Statut avancé a été approuvé, visant à consolider les relations bilatérales et à promouvoir de nouvelles initiatives. Un nouveau Plan d'action pour le Statut avancé a été adopté en 2013, étendant la coopération jusqu'en 2020.

La déclaration conjointe de 2019 a réaffirmé l'ambition d'un partenariat euro-marocain de prospérité partagée, articulé autour d’axes qui  visent à promouvoir la convergence des valeurs, la coopération économique et sociale, le partage des connaissances et la concertation politique et sécuritaire.

 


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