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05 février 2025

CHRONIQUE : l’Algérie à l’heure des choix périlleux- Par A. Laalioui

 Publié le  5 janvier 2025


L’Algérie a longtemps adopté une posture intransigeante vis-à-vis d’Israël, inscrivant son discours dans une ligne radicale aux côtés de l’Iran, du Hezbollah et de la Syrie. Pourtant, les événements de la fin de l’année 2024 ont bouleversé cette dynamique, forçant Alger à revoir sa stratégie. Face aux mutations géopolitiques, la rhétorique belliqueuse s’est peu à peu estompée, laissant place à une approche plus nuancée. Désormais, la question d’une reconnaissance officielle d’Israël n’est plus un tabou absolu, et les États-Unis multiplient les contacts avec Alger pour accompagner cette transition délicate. Lire plus

04 février 2025

WEB3: L’importance des oracles blockchain dans l’écosystème Web3- Par G. Paranton

 Publié le  4 janvier 2025


L’essor de la blockchain et du Web3 repose sur la promesse d’un écosystème décentralisé, transparent et sécurisé. Cependant, les blockchains, par leur nature, sont des systèmes isolés qui ne peuvent pas interagir directement avec des données externes. C’est ici qu’interviennent les oracles blockchain, des protocoles essentiels permettant d’apporter des données du monde réel aux smart contracts. Des solutions comme Chainlink et Band Protocol jouent un rôle clé en assurant l’intégrité et la fiabilité des informations utilisées dans les applications décentralisées (dApps). (Plus)

SCIENCES : Les mystères de la matière noire et de l'énergie sombre dans l'univers- Par G. Paranton

 Publié le  4  janvier 2025


L’univers tel que nous l’observons est loin d’être entièrement compris. Si la matière visible – étoiles, planètes et galaxies – semble constituer l’essentiel de notre réalité, les scientifiques ont découvert qu’elle ne représente qu’une infime partie du cosmos. En effet, environ 95 % de l’univers est composé de deux entités énigmatiques : la matière noire et l’énergie sombre. Ces éléments invisibles et insaisissables restent parmi les plus grands mystères de la cosmologie moderne. Lire plus

La matière noire, qui représenterait environ 27 % de l’univers, est une substance hypothétique qui n’émet ni n’absorbe la lumière, ce qui la rend indétectable par les moyens d’observation traditionnels. Son existence a été postulée pour expliquer certaines anomalies gravitationnelles observées dans les galaxies. En effet, sans elle, la vitesse de rotation des étoiles autour du centre galactique devrait entraîner leur dispersion. Des observations indirectes, notamment à travers l’effet de lentille gravitationnelle, confirment sa présence, mais sa nature exacte reste inconnue.

L’énergie sombre, quant à elle, serait encore plus prépondérante, occupant environ 68 % du contenu total de l’univers. Elle est invoquée pour expliquer l’accélération de l’expansion cosmique, un phénomène mis en évidence à la fin des années 1990 grâce à l’étude des supernovas lointaines. Contrairement à la gravitation qui attire les corps entre eux, l’énergie sombre exercerait une force répulsive, agissant comme une « pression négative » qui éloigne les galaxies les unes des autres à un rythme croissant.

Plusieurs théories ont été avancées pour tenter d’expliquer ces deux composantes mystérieuses. Certains physiciens pensent que la matière noire pourrait être constituée de particules exotiques encore inconnues, comme les WIMPs (Weakly Interacting Massive Particles) ou les axions. D’autres suggèrent que la relativité générale d’Einstein pourrait nécessiter des ajustements pour expliquer les phénomènes attribués à la matière noire et à l’énergie sombre.

Les recherches en laboratoire, notamment celles menées dans les grands accélérateurs de particules comme le LHC (Large Hadron Collider), ainsi que les observations astronomiques, continuent de traquer ces entités invisibles. Des expériences souterraines, utilisant des détecteurs ultra-sensibles, tentent également de capturer d’éventuelles interactions entre la matière noire et la matière ordinaire, mais les résultats restent jusqu’à présent incertains.

Ces mystères cosmologiques ne sont pas qu’une simple curiosité scientifique. Leur compréhension pourrait révolutionner notre conception de la physique fondamentale et ouvrir de nouvelles perspectives sur l’origine et le destin de l’univers. En attendant, la matière noire et l’énergie sombre continuent de défier notre compréhension, nous rappelant que l’univers recèle encore bien des secrets à percer.

 





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BILLET : Commerce international ; radioscopie de l’impondérable- Par A. Laalioui

 Publié le  4 février 2025


En janvier 2025, le président Donald Trump a annoncé l'imposition de droits de douane supplémentaires de 25 % sur les importations en provenance du Canada et du Mexique, et de 10 % sur celles en provenance de la Chine, invoquant la nécessité de lutter contre l'immigration illégale et le trafic de fentanyl. Cette décision a suscité de vives réactions de la part des pays concernés, qui ont envisagé des mesures de rétorsion similaires sur les produits américains. (Plus)

Face à la menace d'une escalade des tensions commerciales, des négociations de dernière minute ont permis de suspendre temporairement ces tarifs. Le Canada et le Mexique ont accepté de renforcer leur sécurité frontalière et de lutter contre le trafic de drogues, ce qui a conduit à un report de 30 jours des tarifs prévus.

Cependant, la Chine a réagi en imposant des tarifs sur des importations américaines clés, en contrôlant l'exportation de minéraux critiques et en lançant une enquête antimonopole sur Google, signalant ainsi le début d'une guerre commerciale.

Cette situation illustre les dangers d'une approche unilatérale et agressive dans les relations commerciales internationales. Les menaces et les actions impulsives peuvent entraîner des représailles, perturber les marchés financiers et nuire aux économies des pays impliqués. Les institutions multilatérales, telles que l'Organisation mondiale du commerce, existent précisément pour fournir un cadre de négociation et de résolution des différends commerciaux.

En contournant ces mécanismes, les nations risquent de s'engager dans des cycles de représailles qui peuvent déstabiliser l'économie mondiale. Les menaces inconsidérées ne peuvent remplacer des relations commerciales fondées sur le dialogue, la coopération et le respect des règles établies.

Si cette situation perdure, elle pourrait entraîner une fragmentation accrue du commerce mondial, une augmentation des coûts pour les consommateurs et une instabilité économique généralisée. Il est essentiel que les nations privilégient la diplomatie et les institutions internationales pour résoudre leurs différends commerciaux, afin de préserver la stabilité et la prospérité mondiales.





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03 février 2025

INTERNATIONAL: La militarisation de l’espace; enjeux de souveraineté et de régulation- Par G. Amidot

 Publié le  3 février 2025


L’espace, autrefois considéré comme une frontière pacifique et un bien commun de l’humanité, est aujourd’hui devenu un terrain stratégique pour les puissances mondiales. La militarisation de l’espace, c’est-à-dire l’utilisation de technologies spatiales à des fins militaires, soulève des questions cruciales en matière de souveraineté, de sécurité et de régulation internationale. (Plus)

Alors que les États cherchent à renforcer leur présence dans l’espace, les enjeux géopolitiques et les risques de conflits s’intensifient, remettant en cause les principes de coopération et de paix qui ont longtemps guidé les activités spatiales.

Historiquement, l’espace a été un domaine marqué par la rivalité entre les grandes puissances, notamment pendant la Guerre froide, où les États-Unis et l’Union soviétique se sont livrés à une course aux armements et à la conquête spatiale. Aujourd’hui, cette dynamique persiste, avec l’émergence de nouvelles puissances spatiales comme la Chine, l’Inde et d’autres pays, qui investissent massivement dans des technologies militaires spatiales. Les satellites espions, les systèmes de communication militaires et les armes antisatellites (ASAT) sont devenus des outils essentiels pour la surveillance, le renseignement et la défense. Cette militarisation accrue pose des défis majeurs en termes de souveraineté, car chaque nation cherche à protéger ses intérêts et à affirmer son influence dans l’espace.

La souveraineté dans l’espace est un concept complexe, car l’espace extra-atmosphérique est considéré comme un bien commun, régi par des traités internationaux comme le Traité de l’espace de 1967. Ce traité interdit l’appropriation nationale de corps célestes et limite l’utilisation de l’espace à des fins pacifiques. Cependant, la réalité est bien différente. Les États interprètent souvent ces règles de manière flexible pour justifier leurs activités militaires. Par exemple, le développement de technologies antisatellites, bien que potentiellement destructrices, est souvent présenté comme une mesure défensive. Cette ambiguïté juridique crée un vide réglementaire qui favorise la prolifération des armes spatiales et accroît les tensions entre les nations.

Les enjeux de régulation sont donc au cœur des débats sur la militarisation de l’espace. Les institutions internationales, comme les Nations unies, tentent de promouvoir des normes et des traités pour limiter les risques de conflits spatiaux. Cependant, les négociations sont souvent bloquées par les divergences d’intérêts entre les puissances spatiales. Les États-Unis, la Russie et la Chine, en particulier, ont des visions contradictoires sur la manière de réguler l’espace. Par exemple, les États-Unis ont lancé l’initiative Artemis Accords pour promouvoir une coopération internationale dans l’exploration spatiale, mais cette initiative est perçue par certains pays comme une tentative de domination américaine. De son côté, la Chine propose une approche multilatérale, tout en développant ses propres capacités militaires spatiales.

La militarisation de l’espace pose également des risques majeurs pour la sécurité mondiale. Les satellites, essentiels pour les communications, la navigation et la surveillance, sont vulnérables aux attaques antisatellites. Une destruction massive de satellites pourrait entraîner une « guerre des étoiles », avec des conséquences catastrophiques pour l’économie, la sécurité et la vie quotidienne sur Terre. De plus, les débris spatiaux générés par les tests d’armes antisatellites augmentent les risques de collisions, menaçant la durabilité des activités spatiales. Ces risques soulignent la nécessité d’une coopération internationale pour prévenir les conflits et protéger l’environnement spatial.

Face à ces défis, des solutions doivent être envisagées pour encadrer la militarisation de l’espace. Une approche possible serait de renforcer les traités existants, comme le Traité de l’espace, en y intégrant des dispositions spécifiques sur les armes spatiales. Une autre piste serait de créer de nouvelles institutions internationales dédiées à la régulation des activités militaires dans l’espace. Enfin, la promotion de la diplomatie et du dialogue entre les puissances spatiales est essentielle pour réduire les tensions et construire un cadre de coopération durable.

La militarisation de l’espace représente un enjeu majeur du XXIe siècle, mêlant questions de souveraineté, de sécurité et de régulation. Alors que les nations rivalisent pour affirmer leur domination dans ce nouveau théâtre stratégique, il est crucial de trouver un équilibre entre les intérêts nationaux et la préservation de l’espace comme bien commun. Sans une régulation efficace et une coopération internationale renforcée, l’espace pourrait devenir un terrain de conflits, mettant en péril la paix et la stabilité mondiales.

 






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