L'incivisme
rampant au Maroc menace de rendre vains les efforts de modernisation du pays.
L'une des illustrations les plus frappantes est l'incapacité des autorités à
éradiquer la mendicité, qu'elle soit le fait de vrais nécessiteux ou de
professionnels. De plus, les gardiens de parking improvisés, qui terrorisent
les automobilistes en s'imposant comme protecteurs autoproclamés, échappent
toujours à tout contrôle. Il suffit de porter un gilet jaune pour s'improviser
gardien de voitures, n'importe où, souvent contre la volonté des propriétaires.
Ce phénomène, combiné au nombre extravagant de barrages de policiers et de
gendarmes sur les routes urbaines et nationales, donne l'impression d'un pays
en état d'exception permanent.
L'insécurité
exacerbée par les « chmakrias », ces individus drogués qui s'attaquent aux
passants, constitue une autre menace sérieuse pour le Maroc de demain. Ces
éléments négatifs, en particulier pour les touristes, peuvent peser lourdement
sur l'image du Maroc à l'international.
Un autre
problème qui s'ajoute à cette liste est l'incivisme des chauffeurs de taxi et
la désorganisation totale de ce secteur. Le secteur des taxis au Maroc semble
encore échapper au modernisme, malgré l'abondance des alternatives offertes par
les applications de voitures avec chauffeurs. Le comportement souvent
problématique de certains chauffeurs de taxi – refus de prendre des courses
courtes, surcharge des véhicules, ou encore non-respect des tarifs – contribue
à une expérience chaotique pour les usagers. Cette situation non seulement nuit
aux résidents, mais décourage également les touristes, en quête d'un service de
transport fiable et moderne.
Le Maroc se
positionne, certes,
comme un leader en matière d'énergies renouvelables et comme lieu
de rendez-vous pour d'importantes réunions mondiales, telles que la COP et les
Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Il prévoit également de
grandes réalisations en matière d'infrastructures sportives, hôtelières et
routières. Cependant, ces efforts risquent d'être anéantis par les problèmes
d'incivisme, d'insécurité, et de dysfonctionnements institutionnels.
