En 2024, le taux de chômage a atteint 13,3%, avec 1,63 million de personnes sans emploi dans un pays de 37 millions d'habitants. Cette hausse est en partie attribuée à une sécheresse persistante qui a entraîné la perte de 137 000 emplois dans le secteur agricole.
Le chômage varie considérablement selon les régions et les groupes démographiques. Les zones urbaines, notamment les grandes villes, offrent généralement plus d'opportunités d'emploi que les zones rurales. Cinq régions concentrent environ 71% du chômage : Casablanca-Settat (26,1%), Fès-Meknès (13,1%), Rabat-Salé-Kénitra (11,9%), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (10,5%) et l’Oriental (9,1%). De plus, le chômage touche particulièrement les jeunes, avec un taux de 35,4% pour les 15-24 ans, et les femmes, avec un taux de 18,1%.
Le sous-emploi demeure un problème majeur. En 2024, le volume de sous-emploi est passé de 1 043 000 à 1 082 000 personnes, avec un taux national augmentant de 9,8% à 10,1%. Les secteurs les plus touchés sont l'agriculture, la construction et les services. Cette situation reflète souvent une inadéquation entre les compétences des travailleurs et les exigences du marché du travail, entraînant un chômage structurel.
Les secteurs en développement contribuent différemment à l'économie et à l'emploi. Par exemple, le secteur des services absorbe environ 55,6% des chômeurs, tandis que la construction représente 17,7% et l'industrie 15,7%. Le secteur de la construction affiche un taux de sous-emploi moyen de 17,3% entre 2007 et 2021, tandis que l'agriculture présente un taux de 10,3%.
Malgré la croissance de certains secteurs, le Maroc fait face à des défis persistants en matière d'emploi en raison de facteurs structurels tels que les disparités régionales, l'inadéquation des compétences et la vulnérabilité aux conditions climatiques. Une approche intégrée, incluant le développement des compétences, la diversification économique et la réduction des inégalités régionales, est essentielle pour atteindre le plein emploi.
