Depuis son investiture en janvier 2025, Donald Trump a déclenché une série d’événements qui ont profondément influencé la géopolitique mondiale et les équilibres économiques.
Fidèle à son style provocateur, il a immédiatement adopté une posture agressive sur la scène internationale, combinant pressions commerciales, ambitions territoriales et choix diplomatiques controversés.L’un de ses premiers gestes a été de s’en prendre au Canada en imposant des tarifs douaniers élevés — 25 % sur la majorité des produits, et 10 % même sur les produits énergétiques. Cette décision a provoqué une riposte immédiate d’Ottawa, qui a instauré à son tour des droits de douane sur 30 milliards de dollars d’importations américaines. Dans un élan plus provocateur encore, Trump a publiquement évoqué l’annexion du Canada comme 51e État des États-Unis, ce qui a suscité l’indignation des Canadiens et des réactions diplomatiques sévères.
Dans la même logique expansionniste, Trump a relancé une vieille lubie : acheter le Groenland. Il a insisté sur la valeur stratégique de l’île pour ses ressources en minéraux rares, essentiels aux technologies de pointe. Cette proposition a été rejetée avec fermeté par les autorités groenlandaises et danoises, qui ont réaffirmé l’indépendance et la souveraineté du territoire.
Concernant la Russie, Trump a d’abord cherché une forme d’alliance, en proposant un plan de paix controversé pour l’Ukraine. Ce plan légitimait de facto certaines annexions russes, comme la Crimée, ce qui a provoqué un tollé au sein de l’OTAN et parmi les alliés européens. Cependant, le refus de Vladimir Poutine d’accepter un cessez-le-feu durable a conduit Trump à changer de cap. Il a alors menacé la Russie de sanctions économiques accrues, ciblant notamment le secteur énergétique, tout en envisageant des sanctions secondaires contre des pays commerçant avec Moscou, notamment la Chine et l’Inde.
Sur le plan commercial, Trump a amplifié la guerre économique avec la Chine. Il a augmenté les droits de douane jusqu’à 145 % sur certains produits chinois, ce qui a conduit Pékin à imposer des représailles allant jusqu’à 125 %, notamment sur les produits agricoles et industriels américains. Cette confrontation a gravement perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales et déclenché une flambée des prix dans certains secteurs clés. L’Union européenne a également été la cible de mesures protectionnistes, incitant Bruxelles à préparer une riposte tarifaire sur près de 24 milliards de dollars de biens américains. Ces tensions ont toutefois été temporairement suspendues, dans l’attente de nouvelles négociations.
Face à l’escalade et à la pression internationale, Trump a été contraint à plusieurs revirements notables. Concernant l’Ukraine, il a abandonné son plan initial pour adopter une position de soutien militaire renforcé à Kiev, tout en préparant un nouveau cadre de sanctions contre la Russie. De manière plus surprenante, son administration a même entamé des discussions avec l’Ukraine sur l’exploitation conjointe de terres rares, en vue de réduire la dépendance stratégique vis-à-vis de la Chine.
Sur le front sino-américain, Trump a également assoupli sa position. Devant l’impact économique négatif de la guerre commerciale, il a accordé des exemptions tarifaires sur certains produits électroniques importés et rouvert des discussions bilatérales avec Pékin. L’objectif était de stabiliser les marchés et de contenir les effets inflationnistes internes.
L’ensemble de ces initiatives et volte-face a profondément ébranlé l’ordre mondial. Les alliés traditionnels des États-Unis se sont montrés méfiants face à l’imprévisibilité de la Maison-Blanche, tandis que les tensions commerciales ont provoqué une incertitude persistante dans les marchés financiers. Bien que certaines mesures aient été corrigées en cours de route, elles ont laissé des séquelles importantes sur le commerce mondial, les alliances diplomatiques et l’image des États-Unis comme puissance régulatrice.
SUIVEZ-NOUS SUR ▼▼
