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12 juillet 2025

WEB3 : La fréquence 5 GHz est-elle fiable pour les transactions Web3 ? Par G. Paranton

        ✍️Auteur : G. Paranton  🗓️ Date :12/07/2025

Kaleidoscope 

La montée en puissance du Web3 – reposant sur la décentralisation, la blockchain et les applications sans intermédiaires (dApps) – pose la question cruciale de l’environnement technique dans lequel ces technologies évoluent.

Parmi ces éléments techniques figure le réseau Wi-Fi, principal point d’accès à Internet pour une majorité d’utilisateurs. Dans ce contexte, la fréquence 5 GHz, souvent comparée à la bande 2,4 GHz plus ancienne, est au cœur des interrogations en matière de sécurité et de performance, notamment pour les usages critiques comme la gestion de portefeuilles numériques ou l’interaction avec des contrats intelligents.

La bande 2,4 GHz a longtemps été la norme dans le Wi-Fi domestique. Elle a l’avantage d’avoir une plus grande portée et de mieux traverser les obstacles comme les murs. Toutefois, elle est également plus saturée, car utilisée par de nombreux autres appareils (Bluetooth, micro-ondes, etc.), ce qui la rend plus sujette aux interférences et à des débits plus faibles. À l'inverse, la fréquence 5 GHz offre une bande passante plus large, un débit plus rapide, et une meilleure stabilité, surtout dans des environnements urbains où les réseaux sont nombreux. Ces caractéristiques en font un choix a priori plus adapté aux transactions Web3, qui nécessitent rapidité, fluidité et continuité.

Cependant, en matière de sécurité pure, ni la 2,4 GHz ni la 5 GHz n'offrent intrinsèquement une supériorité majeure : ce sont les protocoles de sécurité Wi-Fi (comme WPA2 ou WPA3) qui jouent un rôle central dans la protection des données échangées. Si un réseau en 5 GHz est mal configuré (mot de passe faible, absence de chiffrement), il sera tout aussi vulnérable qu’un réseau 2,4 GHz. Ainsi, la fréquence utilisée n'est pas le facteur déterminant de la sécurité, mais elle influe sur la qualité de service, ce qui peut avoir un impact indirect sur la résilience des transactions Web3.

Pour les portefeuilles numériques (wallets), qui peuvent contenir des actifs valant plusieurs milliers de dollars, une connexion stable et rapide réduit le risque de déconnexions accidentelles lors d’une transaction, ou de données incomplètes envoyées aux smart contracts. Il en va de même pour les dApps, dont l’expérience utilisateur repose sur des échanges constants avec la blockchain. Sur ce point, la bande 5 GHz est plus fiable et mieux adaptée dans des environnements connectés modernes, à condition que la distance avec le routeur ne soit pas excessive, car sa portée est plus courte.

Il convient aussi de souligner que les technologies Web3 n’opèrent pas uniquement sur la base de la connexion Internet : elles reposent aussi sur des protocoles cryptographiques avancés, comme le chiffrement asymétrique et les signatures numériques, qui garantissent l'intégrité des transactions indépendamment de la fréquence Wi-Fi. Autrement dit, même si le réseau Wi-Fi est compromis, une transaction malveillante ne pourrait aboutir sans l'autorisation cryptographique de l'utilisateur. Cela réduit considérablement les risques d’intrusion par interception réseau (man-in-the-middle), tant que les clés privées sont correctement sécurisées.

Si la bande 5 GHz ne garantit pas à elle seule la sécurité des transactions Web3, elle constitue un meilleur environnement technique que le 2,4 GHz pour la réalisation de ces transactions, notamment en termes de débit, stabilité et latence. Néanmoins, l’élément central reste la configuration du réseau Wi-Fi, le chiffrement du trafic, et surtout, la sécurité de l’appareil et du portefeuille numérique de l’utilisateur. La fréquence n’est donc qu’un maillon dans une chaîne de sécurité beaucoup plus large, où la bonne hygiène numérique reste primordiale.





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