Dans les années 1930, l’astronome suisse Fritz Swicky étudiait des amas
de galaxies en rotation, quand il parvint à une conclusion troublante : aux
vitesses observées, ces amas auraient dû catapulter leurs étoiles dans l’espace
comme de malheureux enfants qui tomberaient de leur manège. Ces amas ne
pouvaient tenir unis que s’ils contenaient beaucoup plus de masse qu’on n’en
avait observée.
Plus tard, des mesures des mouvements galactiques ont permis d’éclaircir
le mystère de la matière sombre. Les physiciens estiment désormais qu’environ
27 % de la matière de l’Univers est composée de cette substance inconnue, qui
n’émet ni ne reflète aucune lumière. La matière sombre pourrait être constituée
d’objets invisibles, comme les massives étoiles appelées naines brunes, et les
trous noirs.
Toutefois, les scientifiques émettent une autre hypothèse : il existerait
des « particules massives interagissant faiblement », les Wimps. Celles-ci
auraient des masses individuelles très faibles et seraient difficiles à
détecter, mais elles seraient si nombreuses qu’elles induiraient l’effet
gravitationnel requis.
Des expériences à bord de la station spatiale internationale ont détecté
des particules à haute énergie qui ont peut-être été propulsées par la
collision de particules de matière sombre.