La place de
l'Ethereum (ETH) par rapport au Bitcoin (BTC) dans le monde des cryptomonnaies
a évolué de manière complémentaire et compétitive. Bien que ces deux
blockchains soient souvent considérées comme les deux géants du secteur, elles
poursuivent des objectifs et des usages différents. Qu’en est-il de leur
trajectoire, de leurs spécificités, de leur impact, et de leur comparaison avec
d’autres cryptomonnaies jusqu’à 2024. Lire plus
Le Bitcoin ; une réserve de valeur et une monnaie numérique décentralisée
Le Bitcoin, créé en 2009 par Satoshi Nakamoto, a été conçu pour être une monnaie numérique résistante à la censure, décentralisée et accessible globalement. Il a progressivement gagné une place similaire à celle de l'or dans le domaine des actifs financiers numériques, servant de réserve de valeur.
En 2017, le Bitcoin a attiré une large attention avec sa première grande montée en prix, franchissant la barre des 20 000 $. La période 2020-2021 marquée par la pandémie de COVID-19 a vu l'adoption institutionnelle croissante de Bitcoin, beaucoup d'investisseurs le considérant comme une couverture contre l'inflation. Les grandes entreprises, comme Tesla et MicroStrategy, ont ajouté des Bitcoins à leurs bilans.
Durant la période 2022-2024 et malgré la volatilité des marchés, Bitcoin reste l’actif cryptographique le plus sûr pour les investisseurs institutionnels et les particuliers. En 2024, Bitcoin continue de dominer en capitalisation boursière, solidifiant sa position d’actif de choix dans un climat d’incertitude économique.
L’ Ethereum, une plateforme pour les contrats intelligents et la finance décentralisée
L’Ethereum, lancé en 2015 par Vitalik Buterin, a apporté un aspect fondamentalement nouveau : les contrats intelligents et les applications décentralisées (DApps). Ethereum se distingue du Bitcoin par sa capacité à héberger une infrastructure flexible pour des projets divers, notamment dans la finance décentralisée (DeFi) et les tokens non fongibles (NFTs).
En 2017 l’Ethereum a capté l'attention lors de la montée des ICO (Initial Coin Offerings)-1-, car les projets utilisaient ses contrats intelligents pour lever des fonds.
En 2020-2021, la montée en puissance de la DeFi et des NFTs a fait d’Ethereum la blockchain dominante pour ces nouvelles applications. Le réseau a toutefois rencontré des défis liés aux frais de transaction élevés.
En 2022-2023, la transition vers le Proof of Stake-2- (Ethereum 2.0), a marqué un tournant majeur. Cette mise à jour visait à réduire la consommation énergétique du réseau et à améliorer sa scalabilité -3-En 2024, Ethereum demeure la plateforme la plus utilisée pour la DeFi et les NFTs, malgré la concurrence croissante d'autres blockchains comme Solana et Avalanche.
Pour comparer Bitcoin et Ethereum, on peut dire que le Bitcoin est principalement une réserve de valeur et un moyen d'échange décentralisé, alors qu’Ethereum est une plateforme pour des applications décentralisées.
Concernant la technologie sous-jacente, le Bitcoin utilise le Proof of Work (PoW) tandis qu’Ethereum est passé au Proof of Stake (PoS), plus efficace en énergie et offrant des perspectives de scalabilité accrues. En ce qui concerne la capitalisation boursière et la domination du marché, Bitcoin demeure en tête en 2024, mais Ethereum est considéré comme le leader technologique du secteur, avec une adoption bien plus large pour les DApps et les applications complexes.
Le Bitcoin est principalement utilisé comme un actif de réserve et un outil de diversification de portefeuille. Ethereum, quant à lui, est utilisé pour construire des écosystèmes financiers et créatifs complexes.
D’autres cryptomonnaies ont émergé pour offrir des alternatives à Bitcoin et Ethereum, chacune avec des caractéristiques distinctes :
- - -Solana (SOL) : Réputée pour sa rapidité et ses faibles coûts de transaction, Solana est devenue populaire dans les jeux blockchain et certains segments de la DeFi. Elle vise à rivaliser avec Ethereum, bien que la sécurité et la décentralisation du réseau soient parfois remises en question.
- - -Cardano (ADA) : Cardano se concentre sur la scalabilité et la durabilité, en adoptant une approche scientifique pour son développement. Bien qu'elle ait attiré de nombreux partisans, son adoption par les développeurs reste modérée par rapport à Ethereum.
- - -Binance Smart Chain (BSC) : Avec des frais bas et une compatibilité avec Ethereum, BSC s’est rapidement imposée comme une alternative économique, notamment pour la DeFi. Elle est toutefois souvent critiquée pour sa centralisation.
- -Polkadot (DOT) et Cosmos (ATOM) : Ces blockchains se concentrent sur l’interopérabilité entre les chaînes. Elles offrent des infrastructures modulaires pour faciliter la communication entre diverses blockchains, favorisant ainsi un écosystème de blockchains interconnectées.
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En définitive, aussi bien Bitcoin qu’Ethereum ont chacun trouvé une place distincte dans l’écosystème des cryptomonnaies. La solidité de Bitcoin comme réserve de valeur est soutenue par sa nature déflationniste et par l’augmentation continue de son adoption institutionnelle. Il est perçu comme un actif de préservation de richesse stable et résistant, mais il n’a pas encore résolu les problèmes de scalabilité pour les transactions de masse, malgré des solutions comme le Lightning Network.
Ethereum, quand à lui s'affirme comme un vecteur d'innovation technologique, stimulant des secteurs comme la DeFi et les NFTs. La transition vers Ethereum 2.0 améliore les perspectives de scalabilité et d’efficacité énergétique. Elle est largement vue comme un modèle pour les autres blockchains.
Ethereum doit composer avec des blockchains plus rapides et moins coûteuses, ce qui pourrait diviser les utilisateurs et les développeurs, bien qu’Ethereum reste le leader incontesté pour les applications complexes.
Les deux actifs, Bitcoin et Ethereum continuent de dominer le marché en 2024, bien que leur rôle et leur utilité diffèrent considérablement.
En parallèle, la montée de nouvelles blockchains répondant à des besoins spécifiques pousse à une plus grande diversification de l’écosystème cryptographique, favorisant ainsi l'innovation et l'adoption accrue des technologies de la blockchain.
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-1- Une ICO (Initial Coin Offering) est une opération de financement par émission de jetons (« tokens ») reposant sur un dispositif d’enregistrement électronique partagé (DEEP ou « blockchain »).
-2- Le Proof-of-Stake (PoS), ou « Preuve d’enjeu » en français, est une alternative au Proof-of-Work (PoW ou « Preuve de travail ») utilisé dans Bitcoin et autres cryptomonnaies. Ce sont toutes les deux des méthodes permettant d’atteindre un consensus distribué, c’est-à-dire qu’elles visent à sécuriser une blockchain en fournissant les bonnes incitations économiques pour pousser à une validation honnête des transactions.
-3- (Anglicisme) : faculté de changer d’échelle. La scalabilité est la capacité d’un dispositif informatique de s’adapter à la demande, c’est à dire principalement d’augmenter cette capacité selon les besoins des utilisateurs.
