L'effet tunnel, phénomène intrigant de la physique quantique, démontre la capacité étonnante des particules quantiques à franchir des barrières de potentiel malgré une énergie inférieure à celle requise pour surmonter ces obstacles. Cette particularité, propre au monde quantique, échappe complètement aux explications de la mécanique classique. Lire plus
13 décembre 2024
11 décembre 2024
ÉCONOMIE : Situation économique du Maroc en 2024- Par J. Hafati
Le ralentissement de la croissance économique nationale à 2,4% au deuxième trimestre 2024, contre 2,5% à la même période en 2023, illustre une conjoncture mitigée pour le Maroc. Bien que les activités non agricoles aient enregistré une croissance respectable de 3,2%, la baisse de 4,5% dans le secteur agricole, souvent tributaire des conditions climatiques, a freiné la dynamique économique globale. Ce contexte reflète les défis structurels persistants, auxquels viennent s’ajouter des opportunités et des initiatives stratégiques, notamment en lien avec l’organisation de la Coupe du Monde 2030. Lire plus
10 décembre 2024
Sciences : Origine de l’Univers; théories et intuitions- Par G. Paranton
La
compréhension de l'origine de l'univers a évolué de manière
significative au fil des décennies, avec des théories révolutionnaires
qui ont changé notre vision du cosmos. L'une des plus influentes est la
théorie du Big Bang, introduite pour la première fois dans les années
1930 par l'astronome et physicien belge Georges Lemaître. Lire plus
La compréhension de l'origine de l'univers a évolué de manière significative au fil des décennies, avec des théories révolutionnaires qui ont changé notre vision du cosmos. L'une des plus influentes est la théorie du Big Bang, introduite pour la première fois dans les années 1930 par l'astronome et physicien belge Georges Lemaître. Lire plus
ANALYSE : Brève histoire de dictateurs et de leur chute- Par N. Lemaire
La chute des dictateurs est un phénomène récurrent dans l'histoire contemporaine, révélant des dynamiques complexes à l'intersection de facteurs politiques, sociaux, économiques et psychologiques. L'effondrement du régime de Bachar el-Assad en Syrie le 8 décembre 2024, après des décennies de règne autoritaire, illustre des caractéristiques communes aux dictatures déchues.
09 décembre 2024
CHRONIQUE: Chute express d'un dictateur- Par G. Amidot
Au cours de la semaine du 2 au 9 décembre 2024, la Syrie a connu une transformation politique majeure avec le renversement de Bachar al-Assad, marquant la fin d'une ère tumultueuse de plus de deux décennies de conflit. Une offensive éclair menée par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), soutenue par la Turquie, a permis aux rebelles de prendre le contrôle des principales villes syriennes, entraînant la fuite d'Assad en Russie où il a obtenu l'asile politique. Cette chute a été marquée par des combats intenses et des pertes humaines importantes dans plusieurs régions clés comme Alep et Damas. Lire plus
08 décembre 2024
BILLET : Make America Great Again- Par Abdelhak Laalioui
Le slogan "Make America Great Again" (MAGA), popularisé par Donald Trump, a non seulement incarné une stratégie politique efficace, mais aussi un miroir tendu aux angoisses et aspirations d'une partie significative de la population américaine. Réélu en 2024 dans un contexte politique tendu, Trump a démontré que la capacité à captiver les imaginaires collectifs et les émotions profondes des électeurs pouvait parfois surpasser les programmes électoraux traditionnels dans leur pouvoir de persuasion. Lire plus
Derrière la simplicité apparente de MAGA se cache une construction subtile qui a su résonner avec des couches profondes de l’inconscient collectif américain. Ce slogan évoque une époque dorée — bien que vague et subjective — où les valeurs traditionnelles, la puissance économique et la fierté nationale semblaient incontestées. Dans un monde globalisé où les États-Unis ne sont plus la seule superpuissance incontestée, cette nostalgie est devenue un refuge face à la complexité.
Le succès de Trump réside en partie dans sa capacité à capter et amplifier cette irrationalité. Plutôt que de s’adresser à l’intellect, il a parlé aux instincts : la peur du déclin économique, de l’immigration incontrôlée, de la perte d’identité nationale. Par cette démarche, il a mobilisé des électeurs pour qui la politique traditionnelle semblait déconnectée des réalités quotidiennes.
Cette approche s’inscrit dans une logique psychanalytique, où le politique devient une figure paternelle capable de donner sens à des angoisses diffuses. Trump, avec son langage direct, sa posture de "self-made man" et son mépris pour les élites, a incarné une autorité protectrice, une réponse symbolique aux peurs d'abandon ou de déclassement.
Si Trump, comme d’autres présidents, incarne la figure visible du pouvoir, le fonctionnement des États-Unis repose sur une architecture institutionnelle complexe. Derrière la scène politique se trouve une "administration intermédiaire", souvent qualifiée d’"État profond" (deep state) par ses détracteurs. Ce réseau, composé de fonctionnaires, de bureaucrates, et d’experts en poste au sein des agences fédérales, veille à la continuité du gouvernement, indépendamment des changements de majorité ou des orientations idéologiques des dirigeants élus.
Cette structure agit comme une stabilisatrice du système. Par exemple, la politique étrangère américaine, souvent perçue comme cohérente et durable, est façonnée par le Département d'État, le Pentagone et des agences comme la CIA, qui maintiennent des stratégies à long terme, quelles que soient les priorités du président en exercice. Cela garantit une résilience systémique, mais pose également des questions sur le véritable contrôle démocratique.
Ainsi, le président n'est pas un monarque absolu, mais un acteur parmi d'autres dans une machinerie plus vaste. Trump, malgré ses promesses d’ " assécher le marécage" (drain the swamp), a lui-même dû composer avec cet État intermédiaire. Toutefois, sa capacité à défier cette structure, au moins dans l'imaginaire collectif, a renforcé son attrait auprès des électeurs sceptiques vis-à-vis des institutions.
L’ère Trump met en lumière une transformation fondamentale de la politique moderne : la capacité de capter l’attention et de manipuler les émotions prime désormais sur la technicité des programmes. Alors que des candidats traditionnels peinent à mobiliser en raison de discours technocratiques et de promesses détaillées mais abstraites, Trump a misé sur une communication directe et des messages simples, mais puissants.
Les neurosciences et la psychologie sociale montrent que les électeurs ne votent pas toujours en fonction de leur intérêt rationnel, mais sont souvent influencés par des récits qui leur permettent de donner un sens à leurs expériences. Le slogan MAGA en est un exemple éclatant. Il n’explique rien, ne propose rien de concret, mais il offre un cadre émotionnel où les électeurs peuvent projeter leurs espoirs et leurs frustrations.
La montée de leaders populistes, que ce soit en Amérique ou ailleurs, reflète une fatigue vis-à-vis de l’"ancienne politique", perçue comme déconnectée. Ces leaders captent des émotions diffuses — colère, frustration, peur — et les transforment en énergies mobilisatrices. Cela ne signifie pas que les programmes électoraux sont obsolètes, mais plutôt qu’ils doivent désormais s’inscrire dans un récit qui parle aux émotions.
Le traitement émotionnel de l’opinion peut être un outil puissant pour engager des citoyens souvent désenchantés par la politique. Toutefois, il comporte des risques : en court-circuitant la rationalité, il peut favoriser des décisions impulsives et des politiques simplistes. La surreprésentation de l’émotion peut aussi polariser les sociétés, en opposant des camps idéologiques irréconciliables.
En conclusion, Trump a su capter l’essence d’un moment historique où les incertitudes économiques, sociales et culturelles étaient particulièrement exacerbées. Il a démontré que, dans une époque marquée par une saturation informationnelle et une fragmentation sociale, l’émotion l’emporte souvent sur la raison. Cette évolution interroge non seulement le système politique américain, mais aussi l’avenir de la démocratie dans un monde où l’irrationalité pourrait devenir le principal moteur de l’action collective.

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