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21 janvier 2025

BILLET : Maroc, quand les applications web ne sont pas à la hauteur des institutions- Par A. Laalioui

Publié le  21 janvier 2025




Dans le monde actuel, les applications mobiles et web occupent une place centrale dans notre quotidien. Qu’il s’agisse de consulter un compte bancaire, de planifier un trajet, de prendre un rendez-vous médical ou d’interagir avec des institutions publiques, ces outils numériques sont devenus les vitrines des organisations qui les proposent. Plus qu’un simple service, elles incarnent l’identité, la modernité et l’efficacité des institutions qu’elles représentent. (Plus)


Cependant, derrière cette façade numérique, une dichotomie insidieuse s’installe. Lorsque ces applications ne répondent pas aux standards de qualité attendus, elles deviennent un handicap. Pannes récurrentes, interfaces complexes ou mal pensées, fonctionnalités décalées par rapport aux besoins réels des utilisateurs : autant de défaillances qui ternissent l’image de marque de l’institution.

Au Maroc, certaines applications, censées refléter le prestige et la modernité d’organismes publics ou privés, échouent à remplir leur rôle. L’usager, souvent confronté à des interfaces obsolètes ou à des services défaillants, se retrouve en porte-à-faux. Ce dysfonctionnement illustre un fossé alarmant entre la vision stratégique des institutions et l’exécution technique confiée à des prestataires informatiques.

Prenons l’exemple des applications bancaires ou de transport. Alors que dans d’autres pays, ces outils offrent une expérience fluide, rapide et intuitive, leurs homologues marocains peinent parfois à satisfaire les besoins élémentaires des usagers. Ces lacunes techniques ou ergonomiques traduisent un manque de coordination et, surtout, une absence de suivi rigoureux entre les administrations et les développeurs de ces solutions numériques.

Les répercussions de cette inadéquation sont multiples. Sur le plan individuel, l’usager perd confiance dans le service. Sur le plan institutionnel, l’image de l’organisation est ébranlée. Enfin, à une échelle macroéconomique, ces failles freinent l’élan vers la transformation numérique, nuisant à l’attractivité du pays pour les investisseurs et limitant son rayonnement à l’international.

En définitive, l’enjeu va bien au-delà de simples considérations techniques. Il s’agit pour les institutions marocaines de comprendre que leurs applications ne sont pas de simples outils fonctionnels, mais de véritables ambassadeurs numériques. Investir dans la qualité, veiller à l’adéquation entre les services offerts et les besoins des usagers, et instaurer une collaboration étroite avec des professionnels compétents sont des impératifs pour surmonter ce fossé.

 







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