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01 février 2025

CYBERSÉCURITÉ : Les cybermenaces dans le secteur financier, défis et solutions- Par G. Paranton

 Publié le  1er février  2025



Le secteur financier est l’une des principales cibles des cybercriminels en raison des transactions sensibles et des données précieuses qu’il traite quotidiennement. Avec la numérisation croissante des services bancaires et l’essor des paiements en ligne, les institutions financières sont exposées à des risques toujours plus sophistiqués, nécessitant une vigilance accrue et des mesures de protection adaptées. (Plus)

Parmi les cybermenaces les plus courantes figurent les attaques par phishing, qui visent à tromper les clients et employés pour obtenir leurs identifiants d’accès, ainsi que les ransomwares, qui paralysent les systèmes informatiques en échange d’une rançon. Les attaques par déni de service distribué (DDoS) constituent également une menace sérieuse, en saturant les infrastructures numériques des banques pour perturber leurs opérations.

Les conséquences de ces attaques sont multiples : pertes financières importantes, atteinte à la réputation des institutions concernées, fuite de données sensibles et violation de la réglementation en matière de protection des informations. Ces incidents compromettent la confiance des clients et des investisseurs, élément crucial pour la stabilité du secteur financier.

Face à ces défis, les institutions financières adoptent diverses stratégies de protection. L’authentification renforcée, avec des technologies telles que l’authentification multifacteur (MFA), limite les risques d’accès frauduleux. De plus, l’intelligence artificielle et l’analyse comportementale permettent de détecter des anomalies en temps réel et d’anticiper certaines attaques avant qu’elles ne causent des dommages.

La formation des employés et des clients joue également un rôle clé dans la lutte contre les cybermenaces. Sensibiliser les utilisateurs aux bonnes pratiques, comme la vérification des emails suspects et la mise à jour régulière des mots de passe, réduit considérablement les risques d’intrusion. Les régulateurs imposent aussi des normes de cybersécurité strictes, obligeant les institutions à renforcer leurs infrastructures et à signaler toute attaque majeure.

Enfin, la coopération internationale entre banques, gouvernements et entreprises technologiques est essentielle pour contrer la cybercriminalité financière. Le partage d’informations sur les menaces émergentes et les nouvelles techniques d’attaque permet une réponse plus rapide et plus efficace aux cyberrisques.

En somme, la cybersécurité dans le secteur financier demeure un défi majeur qui nécessite des investissements continus et une approche proactive. Si les menaces évoluent constamment, des solutions innovantes et une collaboration renforcée peuvent permettre de mieux protéger les institutions et les utilisateurs contre les cyberattaques.

 



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ÉCONOMIE- Maroc : Les flux d’investissements directs étrangers ; Secteurs attractifs et défis à relever- Par J. Hafati

 Publié le   1er février  2025



Le Maroc s'est affirmé comme une destination privilégiée pour les investissements directs étrangers (IDE) en Afrique du Nord, attirant des capitaux significatifs dans divers secteurs stratégiques. À fin 2023, le stock des IDE au Maroc s'élevait à 685,5 milliards de dirhams (environ 65 milliards d'euros), marquant une hausse de 3,5% par rapport à l'année précédente. Cette progression est principalement attribuée à l'augmentation des titres de participation et des parts de fonds communs de placement. (Pus)

Parmi les secteurs les plus attractifs, l'industrie occupe une place prépondérante avec un encours de 165,1 milliards de dirhams à fin 2022. L'immobilier suit avec 132,1 milliards de dirhams, tandis que le tourisme et les télécommunications enregistrent respectivement 63,5 milliards et 62,6 milliards de dirhams. Ces quatre secteurs représentent à eux seuls 63,9% du stock total des IDE au Maroc.

En termes de provenance des investissements, la France demeure le principal contributeur, avec un encours de 204,1 milliards de dirhams, soit 30,8% du total des IDE à fin 2022. Les Émirats arabes unis se positionnent en deuxième place avec 118,7 milliards de dirhams (17,9%), suivis de l'Espagne avec 56,3 milliards de dirhams (8,5%). À eux trois, ces pays concentrent plus de la moitié des IDE au Maroc.

Malgré ces performances notables, le Maroc doit relever plusieurs défis pour renforcer son attractivité. La complexité administrative et la bureaucratie constituent des obstacles majeurs pour les investisseurs. Bien que des efforts de digitalisation et de simplification des procédures aient été initiés, une accélération de ces réformes est nécessaire. Par ailleurs, la gouvernance et la transparence restent des enjeux cruciaux. Une lutte plus efficace contre la corruption et une meilleure sécurité juridique sont essentielles pour instaurer un climat d'affaires sain et rassurant.

Le développement du capital humain est également un défi de taille. Bien que le Maroc dispose d'une main-d'œuvre abondante, il est impératif d'investir davantage dans l'éducation et la formation professionnelle pour répondre aux besoins des industries de pointe. Adapter les programmes de formation aux exigences des secteurs technologiques et industriels est crucial pour attirer et retenir les investisseurs.

Enfin, le Maroc pourrait bénéficier d'une diversification de ses partenariats économiques. Renforcer les échanges avec l'Afrique subsaharienne et l'Asie, tout en consolidant les relations existantes avec l'Europe, offrirait de nouvelles opportunités. L'amélioration des infrastructures logistiques et la facilitation des échanges transfrontaliers contribueraient également à accroître la compétitivité du pays.

En conclusion, bien que le Maroc ait réussi à attirer des IDE substantiels, des réformes structurelles sont nécessaires pour améliorer davantage son attractivité. La simplification administrative, l'amélioration du climat des affaires et le renforcement des compétences de la main-d'œuvre seront déterminants pour positionner le Maroc comme une destination incontournable pour les investisseurs internationaux.

 





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INTERNATIONAL : Géopolitique de l’eau , zones de tensions autour des grands fleuves- Par G. Amidot

 Publié le 1er février  2025



L’eau, ressource vitale et stratégique, est au cœur de rivalités géopolitiques croissantes. Les grands fleuves transfrontaliers, tels que le Nil, le Mékong et l’Indus, illustrent ces tensions où enjeux économiques, environnementaux et sécuritaires s’entremêlent. La gestion de ces bassins hydriques révèle des rapports de force entre États en amont et en aval, marqués par des conflits d’usage, des projets d’infrastructures controversés et des défis climatiques. (Plus)

Le Nil : un litige historique entre l’Égypte et l’Éthiopie
Le Nil, artère vitale pour onze pays africains, cristallise les tensions entre l’Égypte, historiquement hégémonique, et l’Éthiopie, puissance montante. Le Grand Barrage de la Renaissance Éthiopienne (GERD), construit sur le Nil Bleu, menace les approvisionnements égyptiens, qui dépendent à 90 % du fleuve. Malgré des décennies de négociations, aucun accord ne fixe les règles de remplissage du réservoir ou de partage des eaux. Le Caire invoque des traités coloniaux (1929, 1959) aujourd’hui contestés par Addis-Abeba, qui revendique son droit au développement. Le Soudan, à la fois inquiet et séduit par les retombées énergétiques du GERD, incarne un acteur ambigu dans ce bras de fer.

Le Mékong : la domination chinoise et ses conséquences régionales


En Asie du Sud-Est, le Mékong symbolise l’asymétrie entre la Chine, en amont, et les pays en aval (Laos, Cambodge, Thaïlande, Vietnam). Pékin a construit une vingtaine de barrages hydroélectriques, réduisant le débit et bloquant les sédiments essentiels à l’agriculture et à la biodiversité. Les sécheresses récentes, aggravées par le changement climatique, ont accru les tensions, notamment au Vietnam, où le delta – grenier à riz – subit une salinisation destructrice. La Commission du Mékong, excluant la Chine, peine à instaurer une gouvernance équitable, reflétant l’influence géopolitique croissante de Pékin via des investissements infrastructurels.

L’Indus : un traité sous pression entre l’Inde et le Pakistan

L’Indus, partagé entre l’Inde et le Pakistan, est régi par un traité de 1960, souvent salué pour sa résilience malgré les guerres. Cependant, les projets hydroélectriques indiens au Cachemire, comme le barrage de Kishanganga, alimentent les suspicions pakistanaises quant à une volonté de contrôler les ressources. La fonte des glaciers himalayens, source du fleuve, et la pression démographique exacerbent les risques de pénurie. Le conflit territorial sur le Cachemire, couplé à l’absence de mécanismes de révision du traité, rend la coopération fragile dans un contexte de nationalisme exacerbé.

Enjeux communs : climat, démographie et souveraineté

Ces trois bassins partagent des défis structurels : réchauffement climatique, croissance démographique et compétition pour les ressources. Le Nil et l’Indus dépendent de glaciers et pluies de mousson de plus en plus erratiques, tandis que le Mékong voit ses cycles naturels perturbés par les barrages. La pression agricole et urbaine accroît la demande en eau, transformant les fleuves en enjeux de sécurité nationale. Les États en amont, comme la Chine ou l’Éthiopie, instrumentalisent leur position géographique pour affirmer leur puissance, défiant les normes de souveraineté partagée.

Vers une coopération renouvelée ?
Malgré les tensions, des exemples de dialogue subsistent. Le GERD a poussé l’Union africaine à jouer un rôle médiateur, tandis que le Mékong voit émerger des initiatives locales pour une gestion durable des pêches. Le traité de l’Indus, bien que menacé, reste un modèle de gestion binationale. Pour éviter l’escalade, une approche intégrant données scientifiques, équité interétatique et adaptation climatique est cruciale. L’implication d’acteurs internationaux (ONU, Banque mondiale) pourrait favoriser des accords inclusifs. En définitive, la géopolitique de l’eau révèle une réalité implacable : sans coopération, les conflits hydriques risquent de s’aggraver. Les cas du Nil, du Mékong et de l’Indus montrent que la gestion des fleuves doit concilier développement économique, justice environnementale et stabilité régionale. Face à l’urgence climatique, repenser la gouvernance de l’eau comme bien commun global devient un impératif pour la paix.

 



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