La Cour de
Justice de l’Union européenne (CJUE), souvent perçue comme un organe
supranational qui outrepasse les intérêts nationaux des États membres, est
fréquemment accusée d’être influencée par une idéologie de gauche « confortable ».
Les juges, à travers les arrêts de la Cour, favorise un militantisme juridique théorique
qui prétend servir des intérêts humanitaires ou environnementaux, au détriment
des intérêts économiques ou politiques de certains États européens. Les
décisions de 2024, qui ont annulé plusieurs accords de pêche et d'agriculture
entre l'Union européenne ( UE) et le Maroc, en sont un exemple flagrant.
Ces accords,
signés initialement pour faciliter l'exploitation des ressources agricoles et
halieutiques, notamment au Sahara dit ‘’occidental’’, ont permis à
plusieurs pays européens, comme l’Espagne et la France, de bénéficier d'un
accès privilégié aux eaux poissonneuses marocaines et à ses produits agricoles.
Le secteur de la pêche en Espagne, en particulier, est hautement dépendant de
ces accords pour maintenir des emplois et une production stable. De plus, ces
accords visaient à renforcer la coopération économique entre le Maroc et l'UE,
un partenariat essentiel pour la stabilité régionale.
En 2024, la
CJUE a invalidé certains de ces accords, arguant que le Sahara occidental ne
faisait pas légalement partie du territoire souverain du Maroc, et qu’en
conséquence, les populations locales n’avaient pas été suffisamment consultées.
Cette décision, basée sur une fausse appréciation du problème créé de toutes
pièces par l’Algérie, a suscité une vive opposition dans plusieurs pays
européens, notamment ceux dont l'économie est étroitement liée à ces accords.
L’Espagne, par exemple, a vu ses intérêts économiques directement menacés,
exacerbant une crise entre les autorités espagnoles et la CJUE. La CJUE a
longtemps milité contre les intérêts du Maroc, ignorant le fait que le Sahara
est la continuation géographique naturelle du pays et que le pseudo-peuple
sahraoui, qui n’a aucune existence autonome attestée, n’est qu’une partie de la
population marocaine.
Beaucoup de critiques
dénoncent ces décisions comme le résultat d'un militantisme juridique au
forceps à contre-courant des intérêts économiques des États européens. Selon
ces critiques, la CJUE donne la priorité à une vision idéaliste des relations
internationales, détachée des réalités géopolitiques et économiques. Cette
approche, "de gauche", ne fait qu’essayer de donner corps au
caractère fallacieux des revendications indépendantistes du Sahara occidental.
La décision
sur les accords UE-Maroc n'est pas un cas isolé. La CJUE a, à plusieurs
reprises, rendu des arrêts qui ont provoqué des tensions entre elle et certains
États membres. La CJUE a souvent statué contre les restrictions migratoires
imposées par certains pays de l'Est de l'Europe, comme la Hongrie et la
Pologne, les obligeant à accepter des quotas de réfugiés en vertu des lois
européennes. Ces arrêts ont alimenté des tensions entre la CJUE et les
gouvernements conservateurs, qui voient dans ces décisions une ingérence dans
leurs politiques souveraines.
La CJUE a
également joué un rôle actif dans le domaine du droit du travail, avec des
décisions en faveur de la protection des droits des travailleurs, souvent au
détriment des réformes économiques plus libérales. Par exemple, la Cour a
imposé des règles strictes sur le détachement des travailleurs au sein de l'UE,
ce qui a compliqué les efforts de pays comme la France et l'Allemagne pour
réformer leur marché du travail.
La CJUE a
émis plusieurs arrêts imposant des restrictions environnementales sur des
projets industriels. En 2019, elle a bloqué des projets d’infrastructures
majeurs en Pologne en raison de préoccupations liées à la protection de la
biodiversité, malgré l’opposition du gouvernement polonais, qui voyait dans ces
projets un levier crucial pour sa croissance économique.
La CJUE se
trouve donc fréquemment en désaccord avec les intérêts de certains pays
européens. Les gouvernements nationaux qui se sentent lésés par ses décisions
dénoncent souvent une dérive fédéraliste qui réduit leur souveraineté au profit
d'une Europe perçue comme technocratique et éloignée des réalités locales. Dans
le cas des accords UE-Maroc, plusieurs États membres, comme l’Espagne et le
Portugal, ont exprimé leur mécontentement face à l’annulation des accords,
estimant que cela menace des milliers d'emplois et déstabilise des relations
bilatérales stratégiques.
L'appréciation
selon laquelle la Cour de Justice de l’Union européenne agit comme un "club
de juges de gauche" repose sur une perception que ses décisions reflètent
un militantisme juridique qui n’est pas toujours pertinent. Les nombreux exemples
illustrent comment la Cour peut entrer en conflit avec les intérêts nationaux
de certains États membres, alimentant ainsi le débat sur l’équilibre entre
intégration européenne et souveraineté nationale.